Vincent Lavenu : "Obligés de revoir à la baisse nos objectifs"
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas…
Vincent Lavenu : Les années, se suivent et ne se ressemblent pas ! J’espère que l’on va retrouver nos couleurs car on a des garçons de valeur, c’est certain. Les deux jours dans les Pyrénées n’ont pas été favorables, mais le moral n’est pas abattu. Les garçons ont envie de combattre, d’aller de l’avant. On espère que nos leaders vont retrouver un regain de vitalité. Romain Bardet, Jean-Christophe Péraud, Alexis Vuillermoz ont envie de faire de belles choses. Il y a encore de belles choses à réaliser.
Quel est votre discours auprès de vos coureurs ?
V.L. : Au niveau de la direction sportive, on doit toujours être d’humeur positive, tirer le groupe vers le haut. Quand c’est difficile pour l’athlète, on doit lui montrer qu’il a des éléments de satisfactions, et de belles choses à faire.
Peut-on dire que, quoi qu’il arrive, c’est un Tour de France réussi ?
V.L : On n’est pas dans les objectifs que l’on s’était fixés. Ils étaient ambitieux ces objectifs, et aujourd’hui, on est obligé de les revoir à la baisse pour le général. Le Tour n’est pas fini, donc on peut encore envisager une remontée au niveau du classement général. Il y a des places dans les dix encore jouables. Il y a aussi des victoires d’étape à disputer, on a des coureurs pour ça. Romain Bardet, Alexis Vuillermoz, Jean-Christophe Péraud, Christophe Riblon, Jan Bakelants sont des gars qui ont déjà gagné de belles courses, certains ont gagné sur le Tour, donc je pense que l’on peut le faire.
Vous attendiez-vous à une telle concurrence ?
V. L. : Il y a une équipe qui domine vraiment (la Sky), et derrière, il y a pour moi un coureur qui est un petit peu au-dessus du lot, c’est Quintana, qui peut lui aussi compter sur une équipe très forte. Derrière, tout est ouvert. De notre côté, je pense que nous n’avons pas été au niveau. Si cela avait été le cas, on serait parmi les meilleurs.
D’où vient cette méforme de votre équipe ?
V.L. : J’ai le sentiment que l’on en a peut-être fait un peu beaucoup sur les stages. On a voulu en rajouter un petit peu. Est-ce que l’on n’a pas dépassé le seuil raisonnable de travail et d’intensité ? Le Tour c’est avant tout une question d’endurance. On a beaucoup travaillé le spécifique de manière très dure. On analysera tout ça à froid, avec les entraîneurs.
Un coureur comme Christophe Riblon semble pourtant être sur la phase ascendante…
V. L. : C’est vrai, mais chaque coureur est différent. Christophe est toujours un peu en retard, il a toujours un peu de mal à mettre en route. Il s’est un peu boosté avant le Tour car il savait ILque sa sélection n’était pas gagnée, et il nous a rassurés avant le Tour. A l’inverse, Romain Bardet a beaucoup travaillé et il en peut-être fait un peu trop.
Comment expliquez-vous que Jean-Christophe Péraud soit plus en retrait cette année ?
V.L. : Jean-Christophe a été toute l’année à la recherche de la performance. Il a été toujours un peu en retard. Son début de Tour a été encourageant, et il nous laisse espérer qu’il soit sur la bonne voie. Sa première étape des Pyrénées n’était pas catastrophique, par contre hier, il avait pris un coup de chaud. Il avait une sale tête en bas du Tourmalet. Mais ils ont envie de réussir, donc on va y arriver.
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