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Vingtième étape : l’ultime explication

La 20e et avant-dernière étape du Tour de France, entre le Lac d’Annecy et la station du Semnoz, sera le juge de paix de la Grande Boucle 2013. Ce samedi, veille de l’arrivée du peloton à Paris, les coureurs franchiront les ultimes difficultés de la 100e édition sur un tracé court (125 km) mais très intense. Une jolie conclusion en perspective, avec une arrivée inédite et une dernière bagarre entre les cadors du général.
Article rédigé par franceinfo
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Le parcours : Pas de répit

Le parcours, aussi court que nerveux, est ponctué de six difficultés au total. Dans les 50 premiers kilomètres, le peloton avalera quatre montées : la côte du Puget (2e catégorie), le col de Leschaux (3e), la côte d’Aillon-le-Vieux (3e) et le col des Prés (3e). Après 10 km de descente, cela sera au tour du Mont Revard (15,9 km à 5,6%, 1ère catégorie) de se hisser sous les roues des cadors. Mais ce col, au programme de l’étape neutralisée du Tour 1998, ne sera qu’une mise en bouche avant la dernière ascension du Tour 2013 : celle d’Annecy-Semnoz (10,7 km à 8,5%, hors-catégorie), laquelle sera empruntée pour la première fois de l’histoire de la Grande Boucle, achèvera en beauté le long passage du Tour dans les Alpes.

L’enjeu : Boucler le général

Cette année, si l’arrivée sur les Champs-Élysées en nocturne s’annonce sublime, elle ne devrait en rien changer le classement général (ni même le classement par points, largement dominé par Peter Sagan). Du coup, les derniers outsiders (Contador, Quintana, Rodrigez) miseront tout sur ces ultimes exercices de grimpette alpestre pour se rapprocher du podium et de Chris Froome, qui possède toujours 5’11 d’avance sur son dauphin. La montée vers Annecy-Semnoz scellera pour de bon le Top 10 du Tour 2013, et sera donc la scène des offensives de la dernière chance. 

Le coureur à suivre : Nairo Quintana

Le jeune Colombien n’a pour l’instant remporté aucune étape sur cette édition. Pourtant, comme il l’a montré dans le Mont Ventoux, puis dans la seconde ascension l’Alpe d’Huez, il est sans doute le grimpeur le plus à même d’accrocher Chris Froome dans la montagne. Actuellement 3e au général, le meilleur jeune de la 100e Grande Boucle tentera-t-il un baroud d’honneur sur les dernières pentes du Tour, dans des passages supérieurs à 10% où il excelle ? Révélation du peloton, il peut légitimement envisager une deuxième place. Il devra pour cela mettre 20’’ à Contador, qui ne semble pas à son aise dans les Alpes.

Le chiffre : 47

Soit l’écart, en secondes, entre le 2e et le 5e du général. Car si "Froomey" a creusé un écart confortable (5’11) sur Contador, "El Pistolero" n’est pas encore à l’abri d’une déception avant l’arrivée sur les Champs. En effet, l’Espagnol ne possède que 21’’ d’avance sur Nairo Quintana (3e), et 47’’ sur Joaquim "Purito" Rodriguez (5e). Si Roman Kreuziger (4e à 34’’ de Contador) n’embêtera sans doute pas son équipier, il pourrait profiter d’une défaillance du maillot blanc pour monter sur le podium. La concurrence derrière le maillot jaune promet donc une étape intense de bout en bout…

Flashback : 1965 

10 juillet 1965, 18e étape. Les coureurs se lancent dans un contre-la-montre individuel décisif, dans le Mont Revard, emprunté par le peloton du Tour 2013 ce samedi. En l’absence de Jacques Anquetil, Raymond Poulidor -qui s’est imposé au Mont Ventoux quelques jours plus tôt- espère profiter de cette épreuve destinée aux grimpeurs pour enfiler enfin le maillot jaune, et filer vers la victoire finale. Le leader du général, Felice Gimondi, ne possède en effet que 39 secondes d’avance sur « Poupou » avant l’étape. Mais l’Italien, bien que victime d’un problème mécanique, termine en boulet de canon, remporte le contre-la-montre et devance « l’éternel second » de 23 secondes supplémentaire à l’issue du chrono. A Paris, Poulidor échouera finalement à 2’40 de Gimondi.

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