Vinokourov, le rêve brisé

Au cours de la sa longue carrière débutée en 1998 sous le maillot de l'équipe Casino et dont il dispute la dernière saison sous les couleurs chères à son coeur d'Astana, Vinokourov s'est construit un palmarès éblouissant, riche de 54 victoires. Vainqueur du Tour d'Espagne 2006, de Liège-Bastogne-Liège à deux reprises, du Tour de Suisse, de Paris-Nice trois fois et de quatre étapes du Tour de France, la dernière à Revel à 2010, jamais il n'est parvenu à s'emparer du maillot jaune. "Il s'agit de mon grand rêve, porter une fois le maillot jaune avant de prendre ma retraite !", disait-il en Vendée.

A cet effet, le Kazakh, qui avait été privé du Tour de France en 2006 dans le cadre de l'affaire Puerto, et qui en fut exclu en 2007 en raison d'un double contrôle positif, était passé à l'attaque samedi dans la huitième étape, à 26 kilomètres de l'arrivée, essayant de gagner l'étape et de s'emparer du maillot jaune dont il n'était séparé que de 32 secondes. L'histoire retiendra que Vinokourov a tutoyé son rêve à 10 kilomètres de Super-Besse, quand avec l'aide de son équipier Paolo Tiralongo, il fut bien le virtuel leader du Tour de France. Mais, victime de ses efforts, il ne put jamais rejoindre le Portugais Rui Costa (Movistar) qui gagna l'étape, et fut rejoint par le peloton sous la flamme rouge du dernier kilomètre. Vinokourov s'était promis de passer à l'attaque une nouvelle fois, dès que possible, mais cette chute dans la descente du Pas de Peyrol constitue un terrible coup d'arrêt pour lui qui fut secouru, dans la forêt en contrebas de la route, par ses équipiers. Ne pouvant poser la jambe droite au sol, souffrant visiblement beaucoup, le Kazakh a abandonné dans son huitième Tour de France. La gravité de sa blessure déterminera si cette dixième étape du Tour de France aura été la dernière course de sa carrière.

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