Vital Concept veut "gagner très vite", clame Jérôme Pineau
Devenir manager est un projet de longue date ?
Jérôme Pineau : "J'ai été pendant longtemps équipier et capitaine de route pendant ma carrière et cette idée a germé en moi très vite de devenir manager, parce que j'aime l'humain, et manager, c'est avant tout manager des hommes. J'ai appris beaucoup au Centre de Droit et d'Économie du Sport (de Limoges), j'ai été chercher des outils, mais cette âme de manager je l'ai toujours eue".
Comment vous répartissez vous les rôles avec Patrice Étienne, le fondateur de Vital Concept et président de l'équipe ?
JP : "Je veux que notre équipe ressemble à ce qui se fait en matière de grands sports. Nous sommes un sport très populaire qui doit se structurer encore un peu mieux. Je ne me voyais pas, en tant que jeune retraité, jeune manager, demander un chèque en blanc et manager seul sans être accompagné. Je connais bien le vélo, je connais beaucoup moins le milieu de l'entreprise ou du business. Je serai le manager général, Patrice sera le président. Le président préside, le manager manage, l'un ne s'occupe pas des affaires de l'autre et l'autre ne s'occupe pas des affaires de l'un".
Vous avez frappé un joli coup en attirant Bryan Coquard comme leader
JP : "On a construit cette équipe sur une base très solide autour d'un grand leader car si on veut exister très vite au très haut niveau pour faire les plus belles courses, il faut gagner des courses. On avait la chance d'avoir quelques coureurs de très haut niveau qui étaient libres cette année".
Quels sont vos objectifs sportifs ?
JP : "Les objectifs sportifs sont très clairs, ils sont très élevés. On veut gagner vite et gagner tout ce qu'on peut gagner. Nous avons l'ambition, bien évidemment, de participer aux plus grandes épreuves du calendrier international. Nous sommes très conscients que nous devrons être invités. Et si la question suivante est de savoir si on ambitionne de participer au Tour de France, la réponse est +bien entendu+. Nous sommes une équipe de Continental Pro avec un coureur capable de gagner des étapes sur le Tour et de ramener le maillot vert à Paris".
Vous êtes très proches de Bryan Coquard, cela facilitera-t-il votre tâche de manager ?
JP : "On n'a pas pris Bryan parce qu'il est proche de moi. On a pris Bryan parce qu'il fait partie des 30 meilleurs coureurs du monde et qu'il était sans contrat. On aura tous une pression positive pour qu'il réussisse, mais c'est aussi à lui, d'agir en leader, il le sait. Une fois qu'il aura gagné cinq ou six courses, il sera détendu et on pourra le manager plus facilement".
Quelle place aura la formation dans cette équipe ?
JP : "On a monté cette équipe en deux temps: une partie qui doit gagner très vite, mais aussi pour faire venir les meilleurs jeunes pour les former. Ici, on a un terrain idéal avec le VCP Loudéac qui sera notre club référent par lequel passeront forcément tous nos jeunes coureurs. Mais pour accéder au très haut niveau dans tous les domaines du cyclisme, le sprint, mais aussi la montagne, le contre-la-montre, on a besoin de détecter des jeunes. Nous avons décidé d'organiser un réseau de scouting comme cela se fait dans les grands sports collectifs, parce que l'avenir à moyen terme de l'équipe, c'est d'avoir un vrai centre de formation. Le jour où on aura les outils, les moyens et les aides pour mettre en place ce centre de formation, on les créera ici à Loudéac".
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