Coronavirus : Pauline Ferrand-Prévot ne veut pas passer en mode "dilettante"
Comment avez-vous réagi au report des Jeux ?
Pauline Ferrand-Prévot : "C'est marrant, j'ai eu plein de messages quand les Jeux ont été reportés pour me dire: ça tombe bien pour toi. Mais je ne pense pas, je pense que j'aurais vraiment été prête fin juillet. Je vais plutôt bien, la convalescence s'est très bien passée, l'opération aussi (endofibrose iliaque à la jambe gauche, ndlr), j'ai déjà retrouvé un bon niveau de forme. Les Jeux ça reste mon plus grand rêve, cette année ou l'année prochaine, j'aimerais décrocher l'or olympique. Il va falloir patienter un peu mais on va avoir d'autres échéances, je vais me servir du temps que j'ai en plus pour travailler mes points faibles et être encore meilleure".
Vous n'avez pas envie de profiter de ce report pour souffler un peu ?
P. F.-P. : "Quand on a su pour le report, mon entraîneur m'a dit: si tu veux, tu peux faire une petite pause maintenant et reprendre l'entraînement par la suite. J'ai dit non, je ne veux pas, je n'ai pas envie de couper mon quotidien. Je mets mon réveil le matin, je regarde mes mails, je vais à l'entrainement, même si, bon, c'est dans le jardin ! C'est mon équilibre".
Le report des JO a-t-il des conséquences sur votre plan de carrière ?
P. F.-P. : "Ça change pas mal de choses pour nous, je suis en fin de contrat avec mon équipe, ça va être le challenge de cette fin d'année, continuer avec mon équipe ou aller dans une autre. J'ai 28 ans, j'aimerais avoir des enfants, mais pas tout de suite. (Qu'en est-il de l'olympiade suivante ?) Ça va être difficile, ce sera un entre Jeux qui va être plus difficile à gérer peut-être. Normalement lors de la saison qui suit les Jeux, le niveau en compétition diminue un peu, tout le monde relâche la pression, l'année d'après on a le temps de souffler. Là, ça va être un enchaînement juste sur trois ans, ça va vraiment être difficile. Il faudra s'adapter".
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