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Chris Froome contrôlé positif sur la Vuelta 2017

Selon le quotidien Le Monde, le Britannique Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, devrait se voir retirer la victoire lors du dernier Tour d'Espagne en raison d'un contrôle anti-dopage positif. Les analystes auraient en effet détecté dans son urine une forte concentration en salbutamol, un bronchodilatateur, principe actif de la Ventoline.
Article rédigé par franceinfo
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Christopher Froome devant Esteban Chaves

L'Union cycliste internationale (UCI)  a confirmé l'information rapporté par Le Monde ainsi que par le quotidien britannique The Guardian. "L'analyse de l'échantillon B a confirmé le résultat de l'échantillon A du coureur" de l'équipe Sky, a précisé l'UCI.

Selon Le Monde, la prise de salbutamol ne nécessite plus, depuis 2010, la présentation d’une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT), mais sa prise est réglementée : elle doit être inhalée à dose modérée, de sorte que sa concentration dans les urines ne dépasse pas 1 000 nanogrammes par millilitre. Or, il apparaîtrait que le Britannique de la Sky présenterait une concentration deux fois supérieure. 

Froome certainement déclassé

Froome n'est pas pour autant condamné car la législation anti dopage prévoit une porte de sortie. Il lui appartient de prouver que la substance lui a été administrée de façon réglementaire mais que différents facteurs ont pu provoquer une concentration dans ses urines plus élevée que prévue. A la base le salbutamol est prévu pour traiter l'asthme, une affection dont souffre le Britannique et pour laquelle il a déjà obtenu des AUT (Autorisation à usage thérapeutique) en 2013 et 2014, ainsi que l'avait révélé le groupe de hackers russes baptisé Fancy Bears.

Mais même en l'absence de négligence ou de faute, celui qui vient de décrocher le Vélo d'Or 2017 devrait perdre son titre acquis sur la Vuelta car l'UCI prévoit qu'une "violation des règles antidopage en relation avec un contrôle en compétition conduit automatiquement à l’annulation des résultats obtenus lors de cette compétition".  Le Britannique encourt la perte de sa victoire dans la Vuelta et risque d'être suspendu mais il n'est pas soumis à "une suspension provisoire obligatoire" en raison de la nature de la substance incriminée. A titre de comparaison l'Italien Alessandro Petacchi, contrôlé positif à la même substance sur le Giro 2007, avait été privé de ses quatre victoires d'étape. 

Dans un communiqué publié ce mercredi matin par la Team Sky, Chris Froome n'a pas tardé à réagir et plaide la bonne foi : "Mon asthme s'est aggravé pendant la Vuelta, j'ai donc suivi les conseils du médecin de l'équipe en augmentant les doses de salbutamol (...), j'ai fait très attention à ne pas prendre davantage que la dose utilisée", assure-t-il. "Il est de notoriété publique que j'ai de l'asthme et je connais exactement les règles. J'utilise un inhalateur pour ménager les symptômes (toujours dans les limites permises) et je sais que je suis évidemment testé chaque jour que je porte le maillot de leader", a-t-il ajouté, assurant qu'il fournirait à l'Union cycliste internationale (UCI) "toute information qu'elle demandera".

Un programme 2018 remis en question

Quadruple vainqueur du Tour de France (2013, 2015, 2016, 2017), Froome avait gagné cette année son premier Tour d'Espagne, réussissant un doublé inédit la même saison depuis 1978. Il a depuis annoncé sa participation au Tour d'Italie 2018, le seul grand Tour cycliste qu'il n'a pas encore remporté. Le doublé Giro-Tour est un exploit qui n'a plus été accompli depuis 1998 et les succès de Marco Pantani. La question est désormais de savoir si Chris Froome sera en mesure de tenter ce doublé.

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