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Vuelta 2021 : Clément Champoussin signe sa première victoire d'étape sur un Grand Tour, Primoz Roglic file vers la victoire finale

Le Français Clément Champoussin a dominé tous les favoris pour s'imposer lors de la 20e étape du Tour d'Espagne, samedi.

Article rédigé par franceinfo: sport - Hugo Lauzy
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Le Français Clément Champoussin (AG2R-Citroën) fait partie des nombreux coureurs de Paris-Nice a avoir été victime du virus grippal qui a décimé le peloton à la veille de la 5e étape, le 10 mars.  (MIGUEL RIOPA / AFP)

Un final grandiose pour cette dernière étape en ligne de la Vuelta, samedi 4 septembre. Et à ce jeu-là, le Français Clément Champoussin (AG2R-Citroën) a pris les choses en main à 1,5 km de l'arrivée dans la dernière ascension vers Mos. Castro de Herville. Un succès retentissant après avoir passé tous les favoris en revue et s'adjuger une première victoire d'étape en Galice sur un Grand Tour. À 23 ans, le Niçois, dans l'échappée matinale, a devancé tous les cadors du Tour d'Espagne et permis au cyclisme tricolore de remporter sa troisième victoire d'étape sur cette édition.

Avant l'ultime contre-la-montre individuel, dimanche, dans les rues de Saint-Jacques de Compostelle, le podium du Tour d'Espagne, toujours dominé par Primoz Roglic (Jumbo-Visma) devant Enric Mas (Movistar), a vu Jack Haig (Bahrain-Victorious) reprendre la troisième place au Colombien Miguel Angel Lopez (Movistar) en véritable perdition sur les routes de Galice. Le Slovène file donc vers une troisième victoire finale consécutive sur la Vuelta.

Clément Champoussin, jour de première 

Dans un profil d'étape, aux allures de classique, marqué par un enchaînement rapide de cols dans la deuxième partie, un groupe de 16 coureurs à l'avant s'est détaché avec Michael Storer, Romain Bardet (DSM), Gino Mäder, Mark Padun (Bahrain-Victorious) ou encore Clément Champoussin (AG2R-Citroën). Un groupe d'attaquants destiné à exploser comme l'a fait Ryan Gibbons (UAE Team Emirates) à l'approche de l'Alto de Prado, dans les trente derniers kilomètres.

Longtemps seul en tête, le coureur sud-africain a tenu bon sur les poursuivants et autres favoris jusqu'à trois kilomètres de l'arrivée. Repris par les cadors du peloton (Primoz Roglic, Enric Mas, Simon Yates, Jack Haig), Ryan Gibbons s'est ensuite fait voler la vedette par le jeune Tricolore Clément Champoussin, toujours resté au contact avec le groupe des poursuivants dans le final. Revenu comme une flèche sur le groupe des leaders, le Niçois a profité d'un moment de flottement pour prendre la poudre d'escampette dans la montée finale.

Un dernier kilomètre effectué à bloc pour s'offrir une première victoire sur un Grand Tour dans sa carrière, après seulement deux saisons en professionnel. "Je me suis accroché au groupe des favoris et j'ai fait comme un chrono. Quand je suis arrivé à un peu plus d'un kilomètre de l'arrivée, j'ai eu la chance que le groupe des favoris se regarde. Et comme je ne suis pas dangereux (au classement général), je me suis dit qu'il fallait que je passe vite. Le dernier kilomètre n'était pas très dur donc une fois que j'avais pris un petit peu d'avance, j'ai géré les 150 derniers mètres qui étaient plus raides", a-t-il déclaré à l'arrivée. Un moment de gloire pour devancer Primoz Roglic (Jumbo-Visma) à 6" et Adam Yates (Ineos-Grenadiers) à 8" sur la ligne.

Le coup de maître des Bahrain-Victorious, Roglic en gestionnaire

La course s'est aussi retrouvée débridée à l'arrière. À l'approche des soixante derniers kilomètres, les coéquipiers d'Egan Bernal (Ineos-Grenadiers) - toujours à la recherche d'une place sur le podium - ont fait exploser le peloton à leurs dépens. Un peu plus de dix kilomètres plus tard, Gino Mäder, Jack Haig (Bahrain-Victorious), Enric Mas (Movistar), Primoz Roglic (Jumbo-Visma) et Adam Yates (Ineos-Grenadiers) ont passé le sommet de la troisième difficulté du jour avec 40 secondes d'avance sur le duo colombien Egan Bernal et Miguel Angel Lopez (Movistar).

Une tactique payante pour Jack Haig (Bahrain-Victorious), quatrième du général avant le départ de l'étape, et qui a repris la troisième place en repoussant Miguel Angel Lopez (Movistar), alors sur la dernière marche du podium avec 1'43" d'avance sur l'Australien ce matin, à plus de quatre minutes à vingt kilomètres de l'arrivée.

Un coup de Trafalgar qui a rejailli comme une grenade sur le Colombien de 27 ans, qui, voyant le podium lui échapper, a même abandonné la course de son propre chef dans le final. La stratégie de la perfection pour la Bahrain-Victorious, qui a replacé l'Australien Jack Haig sur le podium et son coéquipier Gino Mäder à la cinquième place du général avec le maillot blanc à la clé.

Un tremblement de terre pour le podium sans que cela ne gêne le Slovène Primoz Roglic, solide leader de la Vuelta à un jour de la fin, avec plus de 2'38" d'avance sur son dauphin espagnol Enric Mas et 4'48" sur Jack Haig, le grand gagnant du jour.

Côté français, Guillaume Martin (Cofidis), huitième du général, s'est assuré quant à lui une place quasi-définitive dans le Top 10, avant un dernier chrono de 33,8 km en forme de pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle.

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