Vuelta : équipier modèle, Marc Soler profite du marquage entre favoris pour l'emporter
Etape dantesque pour le peloton de la Vuelta aujourd’hui. Lancés sur les routes du Pays Basque pour 151 km, entre Pampelune et Lekunberri, les coureurs du Tour d’Espagne ont dû braver le vent, et la météo capricieuse, durant toute la journée. Sur un parcours accidenté, 3 ascensions répertoriées au classement de la montagne, marqué par l’escalade de l’alto de San Miguel (1ère catégorie, 9,4km à 7,9%) dans lequel les prétendants à la victoire finale pourraient s’expliquer. Profitant du marquage entre les principaux favoris, Marc Soler empochait son premier succès d'étape sur un grand tour.
Un début de course décousu
Au départ de Pampelune ce matin, au lendemain d’une première étape remportée en patron par Primoz Roglic, les coureurs pouvaient espérer voir une échappée se disputer la victoire à Lekunberri et ainsi vivre une journée tranquille. Il n’en sera rien. Dès le départ réel, donné à 14h, les fuyards manquaient à l’appel. Il fallait attendre l’Alto de Guirgillano, la première ascension de la journée, pour voir 5 coureurs prendre quelques longueurs d’avance sur le peloton. Ainsi, Tim Wellens, Bruno Armirail, Jonathan Hivert, Gonzalo Serrano et Alex Aranburu faisaient la course en tête. L’écart maximal atteignait les 6 minutes sur un peloton emmené par l’équipe Movistar, pour son leader Enric Mas, avant que les grandes manœuvres ne commencent.
Si Wellens parvenait à fausser compagnie à ses partenaires d’échappée, qui restaient intercalés derrière le Belge durant plusieurs minutes, l’équipe Movistar lançait réellement la course. Profitant d’un vent impressionnant sur les routes basques, l’équipe espagnole accélérait pour tenter de lâcher quelques leaders. Primoz Roglic, un temps en difficulté, s’employait pour rester dans le sillage des coéquipiers d’Alejandro Valverde. Guillaume Martin, qui avait déjà affiché ses limites hier, se faisait piéger. Le travail des Movistar condamnait aussitôt les échappés.
Carapaz anime la course, Soler profite du marquage
Sur le plat, quelques kilomètres avant d’attaquer les premières pentes de l’ alto de San Miguel, juge de paix de cette 2e étape, Richard Carapaz, vainqueur du Giro 2019, sortait en compagnie de son coéquipier Andrey Amador. Au pied de l’ascension, les deux coureurs de l’équipe Ineos Grenadiers ne possédaient que 11 secondes d’avance sur un peloton qui comportait les principaux favoris. Si les deux hommes se faisaient, très vite, reprendre par un peloton mené sur un train d’enfer par Marc Soler et les Movistar, Carapaz conservait, facilement, sa place dans le groupe des favoris. Alors que Tom Dumoulin, comme hier, et David Gaudu cédaient du terrain sur le groupe des favoris, Richard Carapaz tentait de dynamiter la course. Un temps à l’arrière du groupe de 8 coureurs, Primoz Roglic devait s’employer pour rester dans le sillage de l’Équatorien. Au sommet, et alors qu’aucun favori n’avait fait la différence, Marc Soler, qui avait déjà beaucoup travaillé, profitait de la passivité pour s’isoler à l’avant de la course.
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Excellent dans la descente, le Catalan, ancien vainqueur de Paris-Nice, prenait une vingtaine de secondes d'avance sur le groupe des favoris. Profitant de son statut d'équipier, d'Enric Mas et d'Alejandro Valverde, dont la pointe de vitesse avait de quoi faire peur chez les poursuivants, Soler s'envolait vers la victoire, sa première sur un grand tour. Derrière, Primoz Roglic réglait le groupe des favoris pour prendre 6 secondes de bonification et consolider son maillot rouge de leader du classement général.
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