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Vuelta : Miguel Angel Lopez atomise la stratégie de la Movistar

On en connait un qui n'est pas près de courir pour la Movistar. Après la 19e de la Vuelta, Miguel Angel Lopez (Astana) n'a pas digéré la stratégie de la formation espagnole. Cette dernière a profité d'une chute collective pour tenter un coup de bordure pour piéger le Colombien et le leader du général Primoz Roglic (Jumbo Visma). Si à l'arrivée la manoeuvre n'a pas eu de conséquences au classement général, la polémique a enflé après la course.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

La Movistar est passée à l'attaque ce vendredi lors de la 19e étape de la Vuelta. Après une chute au milieu du peloton qui a retardé le leader du classement général Primoz Roglic (Jumbo Visma) et le 4e, Miguel Angel Lopez (Astana), la formation espagnole a étiré le peloton pour reprendre du temps à 66 km de l'arrivée. Après 13 km d'accélération, les coéquipiers d'Alejandro Valverde ont finalement stoppé leur effort. C'est peu de dire que la manœuvre n'a pas plu à leurs adversaires.

"Quel beau champion du monde nous avons"

Miguel Angel Lopez a été le plus véhément en interview. "Movistar est irrespectueuse. C'est typique chez eux de prendre avantage de ce genre de situation. Ils courent toujours de manière stupide, ces idiots. On connait leur manière de courir. C'est rageant de voir l'équipe du champion du monde rouler comme ça. Quel beau champion du monde nous avons !", a pesté "Superman" sur la ligne d'arrivée. Même si à la fin de l'étape la tactique de la Movistar n'a pas eu d'incidences, l'équipe espagnole a été assaillie de critiques.

Roglic reste calme

Devant son écran pendant l'étape, André Greipel a demandé à ses abonnés sur Twitter de juger si la manœuvre était acceptable ou non. Si 75% des votants ont opté pour une réponse négative, José Luis Arrieta, le directeur sportif de la Movistar, a défendu la stratégie adoptée. Il a expliqué à la RTVE que l'UCI avait demandé à ralentir l'allure pour ne pas pénaliser les coureurs bloqués par la chute. "Si l'UCI choisit qui gagne les courses, parfait. Mais je ne partage pas (leur vision)", a-t-il déclaré à chaud.

De son côté, Primoz Roglic a gardé son sang-froid. Le Slovène n'a pas voulu créer de polémique alors qu'il est solide leader du classement général à deux étapes de la fin (2'50 d'avance sur Valverde). “J’ai été un peu malchanceux avec la chute mais je suis toujours là. Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé. Je n’ai pas vu, j’étais derrière. Ça pourrait être mieux mais ça pourrait aussi être franchement pire. On est un jour plus près (de la victoire à Madrid)", a-t-il tempéré en interview en précisant qu'il comptait revoir les images pour se faire un avis.

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