Wiggins enfonce le clou
Le patron, c'est lui. Le Britannique Bradley Wiggins a tenu à rappeler à la concurrence que son maillot jaune de leader n'était pas usurpé. Lors de l'exercice en ligne, le meneur de la formation Sky a surclassé ses adversaires. Il a bouclé les 53 kilomètres du contre-la-montre à 50,791 km/h de moyenne, avec 34 secondes d'avance sur l'Allemand Tony Martin, pourtant champion du monde de la discipline. L'Australien Michael Rogers complète le podium, à 1min 11 tout de même.
Le classement de l'étape :
1. Bradley Wiggins (GBR/SKY)
2. Tony Martin (GER/OPQ) à 0:34.
3. Michael Rogers (AUS/SKY) à 1:11.
4. Wilco Kelderman (NED/RAB) à 1:26.
5. Sylvain Chavanel (FRA/OPQ) à 1:33.
6. Chris Froome (GBR/SKY) à 1:33.
7. Luke Durbridge (AUS/GEC) à 1:38.
8. Cadel Evans (AUS/BMC) à 1:43.
9. David Millar (GBR/GRM) à 1:51.
10. Luis Leon Sanchez (ESP/RAB) à 1:54.
Wiggins s'envole donc un peu plus en tête du classement général. Il compte désormais 38 secondes d'avance sur Martin et 1min 20 sur Rogers. A noter que Sylvain Chavanel, 5e du jour, pointe à la 4e place du classement. Avec cette victoire, Wiggins a un peu plus confirmé son statut de sérieux outsider pour le Tour de France. On le sait, le parcours de la Grande boucle est moins sélectif que celui de l'an passé et pourrait le convenir.
Evans traîne, Schleck chute
Pour ses adversaires, c'est un véritable coup de massue. L'Australien Cadel Evans, lauréat de lédition 2011 du Tour de France a été relégué à 1min 43. Et que dire d'Andy Schleck ? Déjà à la rue lors des premières étapes, le Luxembourgeois a confirmé sa mauvaise passe en chutant dès le 12e kilomètres. Les pépins s'accumulent donc pour le lauréat 2010 du Tour de France. Son directeur d'équipe, Johan Bruyneel marquait le coup à l'issue de l'étape. "Il y avait énormément de vent et après 16-17 kilomètres, dans un virage à droite, le vent l'a soulevé et il est tombé. Il s'est immédiatement relevé, a pris un autre vélo mais sans confiance. Pas une fois, avant la fin de l'étape, il n'a pu se mettre en position, le vent ne le permettait pas." En manque de rythme depuis le début de la compétition, le Luxembourgeois devra patienter encore pour retrouver le coup de pédale qui le caractérisait l'année dernière.
Les réactions :
Bradley Wiggins (GBR/Sky), vainqueur de l'étape et leader: "C'était parfait pour moi. Le parcours me convenait tout à fait, il correspondait à mon style. Quand j'ai vu Cadel (Evans) devant moi, je n'y ai pas vraiment pensé. J'étais concentré sur mon effort. Au deuxième pointage (intermédiaire), je savais que j'étais devant. La suite du Dauphiné ? C'est comme l'an dernier, j'ai un bon écart en ma faveur. Mais il y a trois jours difficiles qui se profilent. Le Tour ? C'est autre chose, il ne faut jamais l'oublier. Cadel est un champion, il va encore élever son niveau. L'an dernier, il n'était pas à 100% au Dauphiné et on a vu ce que ça a donné sur le Tour."
Cadel Evans (AUS/BMC), 8e de l'étape: "J'attendais mieux. Je suis un peu déçu, je ne suis pas content de moi. Les spécialistes, comme Martin et Wiggins, ont roulé vraiment vite. Il me faut analyser maintenant plus précisément. J'ai encore besoin de m'améliorer en vue du Tour de France. Les trois prochains jours ? Ce sera un bon test. Wiggins est en bonne position, Martin aussi."
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