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Wiggins et Nibali passent leur Tour

Comme chaque année, le Tour de France s'élancera sans quelques grands noms qui, blessés ou par choix, ont décidé de faire l'impasse sur la Grande Boucle. C'est notamment le cas de Bradley Wiggins et de Vicenzo Nibali, respectivement tenant du titre et dernier vainqueur du Giro. D'autres coureurs charismatiques tels que Boonen ou Cancellara manqueront également le départ en Corse. Dommage pour eux, dommage pour le Tour, mais la course reste plus grande que ceux qui la font...
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 7 min
Vicenzo Nibali et Bradley Wiggins

Bradley Wiggins

L'Anglais le dit lui-même, son succès de l'an passé restera sans doute sans suite. A 33 ans, Wiggins sait que ses plus belles heures sont derrière lui. "J'ai gagné le Tour, ce qui était le but. Je l'ai atteint. Si je suis honnête, je ne pense pas que je suis prêt à faire les mêmes sacrifices que l'année dernière, avec ma famille et tout ce qui suit", a déclaré Wiggins au  quotidien britannique The Guardian. "Gagner le Tour était quelque chose d'énorme pour moi, un objectif que j'ai poursuivi pendant quatre ans, a-t-il ajouté. Pour être honnête, j'ignore si je veux passer par tout cela encore une fois". En tout cas ce n'est pas cette année qu'il pourra envisager le doublé puisque, victime d'une inflammation du genou gauche, il a dû déclarer forfait à quelques semaines du départ. De toutes façons, il semblait acquis que Wiggins devait se subordonner à Chris Froome, plus en forme que son coéquipier depuis le début de l'année, au sein de l'équipe Sky. Un rôle de lieutenant que "Wiggo" n'aurait que modérément apprécié. 

Vicenzo Nibali

Le seul à avoir battu Chris Froome lors d'une course à étape cette année (au Tirreno-Adriatico) et l'éclatant vainqueur du Tour d'Italie ne sera pas au départ. l'Italien avait annoncé qu'il se focaliserait sur le Giro mais, après son triomphe, les organisateurs du Tour espéraient peut-être que le leader d'Astana changerait d'avis. Il n'y a pas eu de revirement. Vidé par son succès sur les routes transalpines, "Le Requin de Messine" s'en est tenu à son plan de bataille. D'autant qu'il compte bien garder des forces pour les prochains championnats du monde qui se dérouleront chez lui en Italie, son autre objectif de la saison. Le Tour perd là un des grands animateurs du peloton, talent pur et dynamiteur hors-pair dès que la route s'élève. Le seul à se féliciter de son absence s'appelle sans doute Christopher Froome...

Carlos Betancur

Meilleur jeune du Tour d’Italie, Carlos Betancur est le symbole du renouveau du cyclisme colombien. A 23 ans, le grimpeur fougueux d’AG2R-La Mondiale a déjà confirmé qu’il sera l’un des grands noms du cyclisme mondial dans les années à venir, statut qu’il ne confortera par sur la Grande Boucle. Animateur des fins d’étapes lors du dernier Giro, particulièrement en vue sur certaines classiques (3e de la Flèche Wallonne, 4e de Liège-Bastogne-Liège), Betancur est rentré au pays pour se reposer et ne reviendra en Europe qu’à la fin du mois d’août pour préparer la Vuelta.

Meilleur jeune du Tour d’Italie, Carlos Betancur est le symbole du renouveau du cyclisme colombien. A 23 ans, le grimpeur fougueux d’AG2R-La Mondiale a déjà confirmé qu’il sera l’un des grands noms du cyclisme mondial dans les années à venir, statut qu’il ne confortera par sur la Grande Boucle. Animateur des fins d’étapes lors du dernier Giro, particulièrement en vue sur certaines classiques (3e de la Flèche Wallonne, 4e de Liège-Bastogne-Liège), Betancur est rentré au pays pour se reposer et ne reviendra en Europe qu’à la fin du mois d’août pour préparer la Vuelta.

Meilleur jeune du Tour d’Italie, Carlos Betancur est le symbole du renouveau du cyclisme colombien. A 23 ans, le grimpeur fougueux d’AG2R-La Mondiale a déjà confirmé qu’il sera l’un des grands noms du cyclisme mondial dans les années à venir, statut qu’il ne confortera par sur la Grande Boucle. Animateur des fins d’étapes lors du dernier Giro, particulièrement en vue sur certaines classiques (3e de la Flèche Wallonne, 4e de Liège-Bastogne-Liège), Betancur est rentré au pays pour se reposer et ne reviendra en Europe qu’à la fin du mois d’août pour préparer la Vuelta.

Tom Boonen

A 32 ans, Tom Boonen a sans doute vécu la première moitié de saison la plus difficile de sa carrière, enchaînant les pépins physiques. Après une inquiétante infection intestinale cet hiver, Boonen a, selon ses propres termes, "frôlé l’amputation du bras" suite à une sérieuse infection du coude, consécutive à une chute. A terre sur le Tour des Flandres, souffrant d’une contusion du genou, de la hanche et de l’épaule, 'Tornado Tom' n’a plus fait peur à personne, renonçant à Paris-Roubaix après ses abandons sur Milan-Sanremo puis Gand-Wevelgem, où il est habitué à briller. Hors de forme, le maillot vert du Tour 2007 a logiquement dit non à la centième Grande Boucle. "Serai-je encore un jour au départ du Tour ? La chance est très faible", déclarait-il même en mai dernier. La voie est libre pour son coéquipier Mark Cavendish.

Sandy Casar

Le coureur de la Française des Jeux voulait participer aux trois grands tours cette saison. La malchance, une constante dans la carrière de Casar, en aura décidé autrement. Victime d'une lourde chute dès le début du Giro 2013, Casar a dû abandonner et, insuffisamment remis, il s'est également résigné à déclarer forfait pour le Tour de France. La Grande Boucle perd un coureur offensif, souvent placé et parfois même gagnant (trois victoires d'étape). 

Arnaud Démare


Autre absent notable de la sélection de Marc Madiot, directeur sportif de la FDJ, le jeune sprinteur Arnaud Démare (21 ans) devra patienter encore un peu avant de se lancer sur les routes du Tour de France. Vainqueur des Quatre Jours de Dunkerque début mai, ses performances encourageantes cette saison n’ont pas suffit pour changer l'avis des dirigeants de la formation française. Comme prévu, ces derniers lui ont préféré le champion de France 2012 Nacer Bouhanni, lequel visera une victoire d'étape, son "plus grand rêve". 

Thor Hushovd

Lundi, à l'issue du championnat de Norvège où il s'est imposé en solitaire, Thor Hushovd ne semblait pas apprécier pleinement son troisième titre national. "Je ne sais plus quand j'ai été aussi fort par le passé. C'est donc un peu triste de ne pas être sélectionné pour le Tour de France", déclarait-il, amer. "Mais comme je l'ai toujours dit, je respecte la décision de l'équipe." BMC a en effet préféré faire confiance au champion du monde en titre, le Belge Philippe Gilbert, plutôt qu'au Norvégien, vainqueur de dix étapes et maillot vert à deux reprises sur le Tour. "Quels que soient les critères de sélection, les remplaçants n'y ont simplement pas répondu", a estimé le président de l'équipe, Jim Ochowicz. L'an passé, Hushovd n'avait déjà pas participé à la Grande Boucle, victime d'une infection virale.

Fabian Cancellara

Le Suisse n'a pas fait de mystère. Déclarant d'emblée que le parcours du Tour 2013 ne convenait pas à son style, Cancellara a annoncé sa non participation depuis longtemps. "Spartacus" avait donc fait des classiques du printemps et du Giro ses objectifs. Le premier a été bien rempli avec un doublé Tour des Flandres-Paris-Roubaix. En revanche, il a finalement fait l'impasse sur le Giro, préférant se préserver pour les Mondiaux. Son absence sur le Tour laisse la porte ouverte à ses concurrents dans les prologues et contre-la-montre où ses qualités de rouleur faisaient souvent la différence (8 victoires d'étape). 

Stijn Devolder

Outre Cancellara, l'équipe Radioshak Leopard devra également se passer des services de Stijn Devolder. Sacré pour la troisième fois champion de Belgique sur route il y a quelques jours (après deux succès en 2007-2010), le natif de Courtrai n'a tout simplement pas été retenu par son équipe. Mais, après sa victoire dans son championnat national, il n'en tirait aucune rancune. "Ce nouveau sacre n'est pas une réponse à cette non-sélection. Je veux  juste savourer ce titre", déclarait Devolder à l'arrivée. 

Outre Cancellara, l'équipe Radioshak Leopard devra également se passer des services de Stijn Devolder. Sacré pour la troisième fois champion de Belgique sur route il y a quelques jours (après deux succès en 2007-2010), le natif de Courtrai n'a tout simplement pas été retenu par son équipe. Mais, après sa victoire dans son championnat national, il n'en tirait aucune rancune. "Ce nouveau sacre n'est pas une réponse à cette non-sélection. Je veux  juste savourer ce titre", déclarait Devolder à l'arrivée. 

Outre Cancellara, l'équipe Radioshak Leopard devra également se passer des services de Stijn Devolder. Sacré pour la troisième fois champion de Belgique sur route il y a quelques jours (après deux succès en 2007-2010), le natif de Courtrai n'a tout simplement pas été retenu par son équipe. Mais, après sa victoire dans son championnat national, il n'en tirait aucune rancune. "Ce nouveau sacre n'est pas une réponse à cette non-sélection. Je veux  juste savourer ce titre", déclarait Devolder à l'arrivée. 

Theo Bos

Événement, le 13 juin dernier : André Greipel et Mark Cavendish étaient battus au sprint. A l'arrivée de la 2e étape du Ster ZLM Toer, aux Pays-Bas, les deux favoris étaient grillés par un certain Theo Bos, triple champion du monde de la vitesse (2004, 2006 et 2007) et champion du monde du kilomètre (2005). Roi de la piste reconverti à la route depuis quelques années, Theo Bos aurait légitimement pu intégrer l'équipe Belkin pour le Tour, lui qui a pris le départ du Giro et de la Vuelta l'an passé. Malgré sa victoire prometteuse sur le Critérium International (première étape), le néerlandais de 29 ans devra encore prendre son mal en patience. 

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