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Paris-Roubaix : Van Aert, Van der Poel, Sénéchal, Colbrelli... Bataille attendue dans l'Enfer du Nord

Derrière le duel Van der Poel-Van Aert, la chasse à la succession de Philippe Gilbert dimanche est ouverte. D'autant que la pluie pourrait rajouter de l'incertitude.

Article rédigé par franceinfo: sport - Elio Bono
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Wout Van Aert (à gauche) et Mathieu Van der Poel (à droite), sur le Tour de France 2021. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / POOL)

La succession de Philippe Gilbert, vainqueur de la dernière édition en 2019, est ouverte. L'un de ses compatriotes, Wout Van Aert, figure parmi les favoris. Son duel avec Mathieu Van der Poel promet, mais d'autres coureurs figurent en embuscade. L'issue est très incertaine, d'autant que la pluie attendue dimanche 3 octobre, pourrait rebattre les cartes. Tour d'horizon des tendances avant le départ du 118e Paris-Roubaix de l'histoire.

Van Aert-Van der Poel, le duel à suivre

Ces deux-là ne se quittent décidément jamais. Rivaux depuis plusieurs années en cyclo-cross, ils ont étendu leur antagonisme au cyclisme sur route depuis 2019. Le Tour des Flandres 2020, remporté par Van der Poel (Alpecin-Fenix) devant Van Aert (Jumbo-Visma), a entretenu le duel. Depuis, le Belge a remporté l'Amstel Gold Race et Gand-Wevelgem cette saison, quand le Néerlandais a triomphé sur les Strade Bianche

Surtout, les deux hommes sont en quête de rachat après des championnats du monde ratés dimanche dernier. A domicile, Van Aert n'a pas remporté le maillot arc-en-ciel dont il rêvait, encore battu par Julian Alaphilippe. Van der Poel a terminé 8e, dans le même groupe que son rival. Handicapé par une blessure au dos survenue aux Jeux olympiques, le Néerlandais va mieux et affiche des ambitions, pour son premier Paris-Roubaix. "Je pense que je peux gagner", a-t-il clamé en conférence de presse. Le ton est donné. Les conditions météo, avec de la pluie annoncée, pourraient jouer en faveur des deux spécialistes du cyclo-cross. 

Des outsiders en embuscade

Résumer ce Paris-Roubaix à un simple duel semble un brin simpliste. D'autant que, derrière le duo bénéluxois, les prétendants ne manquent pas. A commencer par le nouveau champion d'Europe sur route, Sonny Colbrelli (Bahrain). En pleine forme, l'Italien découvre l'Enfer du Nord à 31 ans et sera accompagné par Matej Mohoric. "J'ai vraiment hâte de me montrer", a-t-il lancé.

Autre débutant dans le Nord, Michal Kwiatkowski (Ineos). Le Polonais, spécialiste des classiques, a toutefois des ambitions mesurées, comme il l'a annoncé dans un communiqué : "je suis là cette année, mais vu la météo annoncée, ce n'est peut-être pas la meilleure décision". On imagine davantage le travailleur de l'ombre faire le boulot pour Dylan Van Baarle, arrivé deuxième à Louvain. Vainqueur d'A travers les Flandres cette année, est-il en mesure de remporter une première classique ?

Lui a débloqué son compteur sur les monuments cette saison, en levant les bras à l'arrivée du Tour des Flandres. Spécialiste du contre-la-montre, Kasper Asgreen (Deceuninck Quick-Step) a une belle carte à jouer à Roubaix et rêve de devenir le premier Danois à remporter la course. Mais sa préparation a été perturbée par des douleurs à l'estomac.

Deuxième en 2019, Nils Politt (Bora-Hansgrohe) est très à l'aise sur les pavés. L'Allemand a été en vue sur le dernier Tour de France et pourrait, avec son coéquipier Peter Sagan, créer la surprise. Philippe Gilbert (Lotto-Soudal), qui l'avait devancé au sprint lors de la dernière édition en date, part de plus loin. "Au niveau des ambitions, ce n'est plus pareil. Je peux même dire que je n'en ai pas", a confié le coureur de 39 ans à L'Equipe.

Sénéchal, la carte bleue

Ne cherchez plus le "régional de l'étape". Né à Cambrai, Sénéchal (Deceuninck Quick-Step) connaît les pavés comme sa poche : il a notamment remporté Paris-Roubaix juniors, en 2011. "Je suis prêt, je connais les endroits compliqués et ceux où on peut se reposer", a affirmé, confiant, le Nordiste à L'Equipe. S'il ne part pas favori, Florian Sénéchal a des arguments à faire valoir. En forme à Louvain dimanche dernier, le coureur de 28 ans continue sur la lancée d'une saison aboutie. Vainqueur d'une étape sur la Vuelta il y a un mois et deuxième de Gand-Wevelgem l'an passé, il s'affirme de plus en plus. Jusqu'à remporter sa première classique à Roubaix ?

Le sprinteur Arnaud Démare (Groupama-FDJ) part de plus loin, tout comme Christophe Laporte (Cofidis). Mais dans une course sans doute perturbée par la pluie et la boue, tous les espoirs sont permis pour bousculer une hiérarchie loin d'être fixe.

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