Danemark-France : Aux seconds couteaux de trancher
Avec leurs trois victoires d'affilée (Portugal, Serbie, Arménie), les Français sont de nouveau d'attaque et la sérénité a refait son apparition dans le camp tricolore. Le sélectionneur souhaitait une réaction de ses joueurs après les camouflets subis en mars (Brésil) et juin (Belgique, Albanie). Il a obtenu gain de cause et la sinistrose qui menaçait de ronger le futur hôte de l'Euro 2016 s'est opportunément éloignée. Dans ces conditions, il serait fâcheux de mettre à mal ce bel édifice et d'affaiblir le moral des troupes par une contre-performance à Copenhague. Il faudra donc maintenir la dynamique et ne surtout pas sous-estimer le Danemark, 2e du groupe I des qualifications pour le Championnat d'Europe.
Les coéquipiers de Kasper Schmeichel, le fils du légendaire gardien de Manchester United, viennent de s'incliner au Portugal (1-0) et leur sort dans la course à l'Euro dépend désormais du résultat du match Arménie-Albanie, dimanche. Mais ils disputeront au moins les barrages, ce qui préfigure pour les Bleus un affrontement bien plus corsé que celui de jeudi contre les faibles Arméniens à Nice. Le sélectionneur va sans doute opérer un panachage entre titulaires et remplaçants après avoir sorti l'artillerie lourde à l'Allianz Riviera. Mais l'obligation de résultat ne disparaîtra pas pour autant alors que se profilent dans un mois deux énormes tests face à l'Allemagne (13 novembre au Stade de France) et l'Angleterre (17 novembre à Wembley). De quoi mettre une petite pression sur les "coiffeurs" qui auront tout intérêt à se montrer à la hauteur. La lutte pour figurer parmi les 23 en juin prochain ou pour décrocher les maigres places restantes dans le onze de départ se joue en effet dès maintenant.
Deschamps annonce la couleur, Giroud sous surveillance
Ce samedi, en conférence de presse, le sélectionneur des Bleus a tenu des propos lourds de sens "ce sera (contre le Danemark, ndlr) la dernière véritable occasion de faire tourner. Comprenez : "si vous voulez vous montrer, c'est maintenant". Olivier Giroud sera ainsi particulièrement surveillé. Menacé par son nouveau statut de remplaçant à Arsenal et l'émergence d'Anthony Martial, l'ancien buteur de Montpellier, sorti sous les sifflets le 7 septembre à Bordeaux contre la Serbie (2-1), est dans le dur.Son profil d'attaquant de surface, capable d'évoluer en pivot, qu'il est le seul à posséder en bleu, le protège pour le moment et Deschamps lui maintient sa confiance comme supplétif de Karim Benzema. Mais jusqu'à quand?
Vidéo: Aux "coiffeurs" de jouer côté français
Giroud pourra toujours se souvenir du match aller (2-0), le 29 mars à Saint-Etienne où il avait inscrit le dernier de ses 10 buts en équipe de France, l'autre ayant été l'oeuvre d'Anthony Lacazette. Le Lyonnais, qui ne doit sa présence dans le groupe qu'à la défection sur blessure de Paul-Georges Ntep, traverse lui aussi une période compliquée et n'est plus assuré de rien. Deschamps donnera également du temps de jeu à Martial qui, grâce à ses débuts canons avec Manchester United (quatre réalisations en cinq rencontres, toutes compétitions confondues), aimerait bien profiter des déboires de ses deux coéquipiers pour se positionner à seulement 19 ans comme la doublure de Benzema, forfait sur blessure (ischio-jambiers).
Il y a enfin un poste qui se cherche un titulaire. Rien n'est figé sur le côté droit de la défense où personne ne parvient à s'imposer. En l'absence de Mathieu Debuchy, victime de son faible temps de jeu à Arsenal, Bacary Sagna n'a pas réellement convaincu face à l'Arménie. Christophe Jallet a donc une carte à jouer. L'Euro n'est que dans huit mois mais il est déjà dans toutes les têtes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.