"Diamond Dance", la comédie musicale qui fusionne danse classique et hip-hop
Réunir sur scène la danse classique et le hip-hop sur fond d’histoire d’amour, c’est le pari du spectacle Diamond Dance, à l’affiche du 13e art à Paris jusqu'au 10 avril.
Présentée au 13e art à Paris, Diamond Dance est une comédie musicale qui réunit sur scènes deux “disciplines” que bien des choses opposent, en tout cas en apparence : la danse classique et le hip-hop. Pour réunir les deux, il fallait une histoire d’amour à la Roméo et Juliette : d’un côté, un personnage de danseur de hip-hop (Benjamin Akl) issu d'un milieu plutôt défavorisé, qui a réussi à monter un studio de danse à Los Angeles mais qui connaît quelques soucis financiers ; de l’autre, une danseuse classique (Andie Masazza), qui a grandi dans une famille bourgeoise. C’est bien sûr la danse qui va permettre de surpasser leurs différences.
Si le propos n’a rien de révolutionnaire, il permet surtout de proposer un spectacle vivant, populaire et mêlant des types de danses qui ont peu l’occasion de se côtoyer devant le grand public, comme le rappelle Michael Xerry, metteur en scène et directeur artistique : "la danse classique a des codes bien précis, la danse urbaine n’a pas d’école particulière. On trouvait ça intéressant de les amener à une fusion".
Une recette à succès
A l’origine de ce projet, il y a le succès d’un film sorti en 2006, Sexy Dance. Signée Anne Fletcher, cette romance sur fond de danse avait révélé l'acteur Channing Tatum. Il incarnait un jeune délinquant, virtuose du hip-hop, qui rencontre une danseuse classique dans une prestigieuse école de danse où il effectue des travaux d’intérêt général. Le film a connu cinq autres volets dont le dernier est sorti en 2019.
Le producteur Nicolas Ferru a eu l’idée de transposer cette histoire sur scène, confiant la mise en scène à Julie Dayan et Michaël Xerri qui ont déjà fait leurs preuves sur le spectacle à succès Soy de Cuba. Créé en 2011, il s’inspirait de l’histoire vraie de la jeune cubaine Ayala Yanetsy Mojeron, partie à La Havane pour devenir danseuse professionnelle.
Deux univers, une même rigueur
Côté chorégraphies et pour rester dans l’esprit du spectacle, ils ont fait appel à un danseur classique, Bernard Horry, issu de l’école de danse de l’Opéra de Paris, et à Sophiane Boukabache, qui pratique à haut niveau le hip-hop chorégraphique.
Les deux rôles principaux sont incarnés par Benjamin Akl et Andie Masazza. Le premier a dansé avec Kylie Minogue, puis dans les comédies musicales Résiste, Priscilla Folle du Désert et enfin Dirty Dancing où il occupait le rôle principal.
Quant à Andie, c’est une "pure" danseuse classique. Tunisienne de naissance, elle a commencé à pratiquer à son arrivée en France, à l’âge de trois ans, sans jamais s’arrêter. Formée au Conservatoire, elle a intégré un Junior Ballet avant de partir travailler au sein d’une compagnie contemporaine à Montréal pendant trois ans. Pour elle, classique et hip-hop s’appuient sur des sensations très différentes : “Dans la danse classique on doit toujours être tendue et gainée. Dans le hip-hop, il faut être toute relâchée !” Mais pour les deux pratiques, c’est la même forme d’exigence et de rigueur qui prévaut.
"Diamond Dance"
jusqu'au 10 avril 2022 au 13e art
Centre commercial Italie Deux, place d'Italie - 75013 Paris
du Mardi au Vendredi à 21h - Samedi à 17h ou 21h - Dimanche à 17h
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