Défaite interdite pour les Bleus
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L'affiche : Ukraine – France
"Pourquoi avoir peur de la France, pourquoi avoir peur de quiconque ?" a déclaré le sélectionneur ukrainien Oleg Blokhine, déterminé. Quant à Laurent Blanc, il considère que "l'Ukraine sera un adversaire coriace. Ils vont être dans un état euphorique. Ce sera un match très compliqué pour nous". Pour le ballon d'or 1975, cette euphorie fait plutôt figure de piège pour les siens. "Il n'y a aucune raison d'être euphorique parce que si nous perdons les deux prochains matches, tous nos efforts auront été vains".
En effet, l'Ukraine n'a pas intérêt à se croire arrivée. Malgré le caractère dont elle a fait preuve, son match face à la Suède a surtout confirmé sa faiblesse défensive. D'ailleurs sur leurs dix derniers matches, les hommes de l'Est ont encaissé la bagatelle de 16 buts. Au contraire, leurs 21 réalisations sur la période prouvent un potentiel offensif que les Français devront à tout prix museler.
Depuis leur première rencontre en 1999, les Bleus ne se sont jamais inclinés face à l'Ukraine en six confrontations (3 victoires, 3 nuls). Un chiffre qui peut donner confiance aux tricolores, tout comme la qualité de jeu proposée face aux Anglais il y a quatre jours. Surtout que leurs futurs adversaires ouvriront certainement plus le jeu que les Britanniques.
Le joueur à suivre : Andreï Shevchenko
Depuis un an et demi, il aligne les blessures à la cuisse et au dos comme à sa grande époque milanaise il empilait les buts. A 35 ans, le Ballon d'Or 2004 est pourtant éternel. En marquant les deux buts de son équipe face à la Suède, ses 47 et 48e sous le maillot ukrainien en 109 sélections, Shevchenko a mené les siens à la victoire."J'ai l'impression d'avoir rajeuni de dix ans", confiait le "phénix de Kiev" à sa sortie du terrain.
Revenu au Dynamo Kiev, club qui l'a révélé, en 2009 pour préparer le dernier grand défi de sa carrière à domicile, il a pourtant failli ne jamais participer à "son" Euro."Il y a six mois je ne pensais même pas être capable de jouer la phase finale. Je dois remercier tous les gens qui, autour de moi, m'ont permis de retrouver la forme", déclarait le meilleur buteur de l'histoire des synyo-zhovty (les jaune et bleu). Espérons pour les Bleus qu'il ne s'agissait que d'un dernier baroud d'honneur et pas d'une résurrection…
Les enjeux : L'Ukraine peut conclure, la Suède tout perdre
La donne est simple pour l'Ukraine : si elle bat la France, elle est en quart de finale. Pour les Suédois aussi le calcul n'est pas compliqué. S'ils s'inclinent face à l'Angleterre ils quitteront la compétition. Le sélectionneur Erik Hamren ne s'y est d'ailleurs pas trompé au moment de s'adresser aux supporteurs venus encourager les siens à l'entraînement. "Ce sera un match de coupe vendredi contre l'Angleterre. On aura besoin de vous tous". Côté anglais, ce match sera le dernier à purger pour Wayne Rooney dont la suspension handicape les Three Lions.
L'info en plus : Des sélectionneurs inexpérimentés
Si de nombreux sélectionneurs font figure de novices dans cet Euro, ce groupe D remporte la palme. En effet, aucun des quatre techniciens en place n'a jamais officié durant un championnat d'Europe. L'entraîneur suédois Erik Hamren est en place depuis 2009 alors que Laurent Blanc a succédé à Raymond Domenech à la suite du fiasco français à la Coupe du Monde 2010. Roy Hodgson, lui, n'a repris l'équipe d'Angleterre que le 1er mai dernier alors qu'il n'avait pris la tête que de clubs jusqu'à présent.
Le seul qui peut se targuer d'une expérience internationale est l'Ukrainien Oleg Blokhine, qui tenait déjà les rênes de la sélection nationale lors de la Coupe du Monde 2006 où elle a obtenu le meilleur résultat de son histoire en accédant aux quarts de finale. Incapable de qualifier les siens à l'Euro 2008 il avait démissionné, avant de revenir en avril 2011 pour mener les synyo-zhovty dans leur Euro.
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