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Del Potro, le trouble-fête

Seul joueur à avoir brisé la domination du trio Djokovic-Federer-Nadal en Grand Chelem depuis sept ans, Juan Martin Del Potro s'annonce aussi comme le principal candidat à un putsch à Roland-Garros: l'Argentin se dit "prêt" à renverser une nouvelle fois la hiérarchie. Du haut de son 1,98 m, offrant un condensé d'un tennis moderne ultra puissant, Del Potro veut croire en ses chances.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Célébré comme le futur N.1 mondial lorsqu'il a gagné l'US Open en 2009, il  a ensuite connu une traversée du désert terrible à cause d'une opération au  poignet qui l'a fait plonger au-delà de la 400e place mondiale. L'année dernière il n'était pas encore revenu à son meilleur niveau  lorsqu'il a offert une belle résistance à Novak Djokovic au troisième tour à  Roland-Garros (6-3, 3-6, 6-3, 6-2). Pointant au 9e rang mondial, à cinq  longueurs de son meilleur classement, il incarne de nouveau l'avenir puisqu'il  n'a toujours que 23 ans. Avoir remporté un Grand Chelem, le seul sur les 31 derniers à ne pas être  tombé dans l'escarcelle de Djokovic, Nadal ou Federer, lui confère une aura  supérieure à celle par exemple d'un Andy Murray, l'actuel N.4 à l'ATP. " "C'est important d'être prêt lorsqu'une occasion se présente comme cela  avait été le cas pour moi en 2009 à l'US Open. Alors je travaille pour être  prêt et avoir une nouvelle chance de les battre tous", a-t-il confié mercredi ern marge du tournoi exhibition Guinot-Mary Cohr à Rueil-Malmaison.

L'Argentin y prépare le tournoi de Roland-Garros où il avait déjà failli  causer l'émoi en 2009, quelques mois avant son coup d'éclat à New York. Menant  deux sets à un face à Federer en demi-finale, il a laissé échapper l'occasion,  par manque d'expérience surtout. "Je dominais mais à la fin j'ai fait des mauvais choix. Ça reste malgré  tout un grand souvenir, dit-il. Et je pense que cela pourrait être différent si  je me retrouvais dans la même situation. J'ai vieilli et gagné en expérience." Il a de nouveau montré, lors d'un combat formidable face à Rafael Nadal en  finale de la Coupe Davis en décembre dernier à Séville (défaite 1-6, 6-4, 6-1,  7-6), qu'il avait les armes pour inquiéter les meilleurs sur terre battue. "Ce match m'a apporté beaucoup de confiance. Depuis je sais que je peux  rivaliser avec les trois meilleurs sur toutes les surfaces.

Pour l'instant ils  sont encore plus forts que moi mais je me rapproche". . Vainqueur à Estoril,  demi-finaliste à Madrid avant de tomber en huitièmes de finale à Rome, gêné par  une douleur au genou, il estime avoir réalisé "une bonne préparation". "J'ai eu un petit souci au genou mais rien de grave. Il me reste quatre  jours, ça va de mieux en mieux, je serai prêt", a conclu l'Argentin qui espère bien une fois encore pouvoir jouer les trouble-fête Porte d'Auteuil ."Si je suis prêt physiquement à tenir le  choc pour jouer cinq heures, je peux faire un grand tournoi". Avec comme seul doute sa résistance physique, mais sûr de sa force et de son tennis, Juan Martin Del Potro avoue attendre Roland-Garros avec impatience.

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