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Des "considérations économiques" ont guidé la reprise du football en Allemagne, regrette Maracineanu

En visite à l'INSEP, qui a rouvert ses portes ce lundi, la ministre des Sports Roxana Maracineanu s'est exprimée sur la reprise du championnat de football allemand qui a lieu ce week-end. Pour l'ancienne nageuse, ce retour à la compétition de la Bundesliga aurait été guidé par des "considérations économiques", ce que Maracineanu déplore face à la situation sanitaire en Europe. Alors que la fin de la saison de football en France a été annulée, Roxana Maracineanu pointe du doigt un manque d'équité, deux clubs français étant encore en lice en Coupe d'Europe.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (BERTRAND GUAY / AFP)

Des "considérations économiques" ont "pris le pas" sur les questions d'ordre sanitaire pour guider la reprise du football en Allemagne le week-end dernier, a estimé lundi la ministre des Sports Roxana Maracineanu. Face à la pandémie de coronavirus, "c'était important pour moi de donner la primauté à l'aspect sanitaire et au bien-être psychologique des athlètes sur des considérations économiques qui, effectivement, dans d'autres pays, ont pris le pas", a regretté la ministre des Sports, en visite à l'INSEP pour le retour de certains sportifs à l'institut de haute performance.

Si la saison de Ligue 1 de football a été arrêtée définitivement en France, sacrant le PSG champion, la Bundesliga a repris samedi, sans public mais avec de strictes protocoles sanitaires. "Chaque pays a été touché de manière différente" par le Covid-19, rappelle la ministre des Sports, qui pointe aussi le régime fédéral en place en Allemagne, où ce sont "les régions qui prennent elles-mêmes leurs décisions, que ce soit pour la réouverture de l'école ou la reprise du sport".

Un problème d'équité pour les clubs français

Si "les enjeux ne sont pas les mêmes en Allemagne et en France", la ministre a questionné "la notion d'équité" en cas de reprise des compétitions européennes, en premier lieu la Ligue des champions, où le PSG et Lyon sont encore en lice. "C'est vrai que cette notion d'équité est en jeu, il y en a qui ont fait le choix de reprendre leurs championnats, parce que, sans doute, et je le sais pour en avoir discuté avec mes homologues des grands pays européens du football, c'était des questions économiques qui étaient en jeu", a-t-elle insisté.

"Je pense que dans la période que l'on vit, une décision qui a été guidée par le souci de la santé et de l'aspect sanitaire ne peut pas être remise en cause", a-t-elle encore ajouté, soulignant "toutes les mesures annoncées pour le sport (qui) valent aussi bien pour la plus petite des associations (...) que pour le sport professionnel" en France. L'arrêt de la Ligue 1 a provoqué une levée de boucliers chez certains acteurs du foot, avec en première ligne le président lyonnais Jean-Michel Aulas, qui a déposé deux recours devant le tribunal administratif concernant l'arrêt anticipé du championnat. La pause imposée par la crise du coronavirus "aurait pu être plus salutaire" pour le sport professionnel, a par ailleurs estimé la ministre, selon qui "on aurait pu profiter de ce moment-là pour se poser d'autres questions que simplement "Est-ce que je suis 1er, 2e, 3e ?"".

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