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Des lames pourtant bien contrôlées

Les fameuses lames en carbone des coureurs des jeux Paralympiques, qui sont de nouveau au centre d'une controverse, font l'objet de tests ultra-précis de la part des instances paralympiques, pour assurer l'équité entre compétiteurs.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Des vérifications régulières

Furieux d'avoir perdu son titre sur 200 m dimanche soir, le Sud-Africain Oscar Pistorius a lui-même relancé une polémique sur les avantages réels ou  supposés des lames de ses adversaires, qu'il estime trop longues par rapport  aux siennes. Mais selon le directeur médical et scientifique du Comité international paralympique (CIP) Peter Van Der Vliet, "le système est le meilleur possible".

La taille maximale des prothèses est calculée grâce à une formule mathématique, fondée sur la longueur de l'avant-bras du sportif et sur la distance qui sépare la poitrine (sternum) de l'extrémité du ou des moignons, explique-t-il. Le résultat est majoré de 3,5%, de façon à compenser le fait que l'athlète  amputé n'utilise pas ses orteils pour courir. Dimanche soir, comme avant toute course, les compétiteurs ont été mesurés plusieurs fois pour vérifier que tout était en règle, selon les organisateurs. Ce système a été mis au point en concertation avec les athlètes, les entraîneurs et les fédérations, avant d'être soumis à la direction du CIP. La question des équipements techniques, de même que l'élaboration des catégories de handicap, est un processus complexe en évolution constante, ajoute M. Van Der Vliet. Ce sont des spécificités propres au handisport. 

"Pas la lame qui fait la course"

La polémique autour de Pistorius a montré combien le sujet était complexe:  "on ne peut pas comparer les lames ou les prothèses, elles sont toutes  uniques", car fabriquées sur mesure, dit encore M. Van Der Vliet. Avant les jeux Olympiques, auxquels il a participé, le Sud-Africain a  lui-même dû prouver que ses lames, qui peuvent coûter jusqu'à 10.000 euros  l'unité, ne l'avantageaient pas par rapport aux valides. Certains spécialistes  estiment notamment qu'elles lui permettent de dépenser moins d'énergie.  "Ce n'est pas la lame qui fait la course, mais la personne qui court",  explique en revanche Donna Fischer, spécialiste des prothèses de la société  Ottobock, chargée des réparations du matériel aux jeux.  Pour autant, concède Peter Van Der Vliet, il n'y a pas d'étude globale sur  l'influence des prothèses sur les performances sportives. "Il faudra étudier davantage l'aspect technologique", ajoute-t-il, assurant que le CIP le ferait.

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