Des larmes d'espoir pour les Bleus
L'objectif a été atteint, pas plus, pas moins. Dans un match très fermé face à la Mannschaft, les hommes de Didier Deschamps auraient même pu espérer un peu plus encore, et ce n'est finalement que sur un coup de pied arrêté que la différence s'est faite. C'est ce "petit détail" qui a fait basculer le match en faveur d'une équipe bien plus expérimentée. Demi-finalistes pour la troisième fois d'affilée en Coupe du monde, les Allemands avaient simplement plus de maturité pour gérer un tel rendez-vous.
Mais les larmes d'Antoine Griezmann, auteur d'un très bon Mondial, sont remplies d'espoir. "C'est dur de se dire que c'est fini, mais il y aura d'autres Coupes du monde, et on essaiera d'en gagner une", a promis le milieu offensif de la Real Sociedad. Tous ont indéniablement déjà tiré des leçons de ce quart de finale et compris que ce genre de match pouvait les rendre plus solides. "La grosse chaleur, l’enjeu, le manque d’expérience", ont été les éléments de cette défaite selon Hugo Lloris.
Une belle expérience
"Ils savent gagner du temps, garder le ballon. Ce n’est pas pour rien s’ils sont souvent dans le dernier carré", a insisté Mathieu Debuchy. "On a senti qu’ils avaient beaucoup plus" d'expérience, a renchéri Laurent Koscielny. Et cela pouvait s'observer avant-même le début du match dans les yeux des 22 acteurs. Alors qu'un Antoine Griezmann découvrait l'ambiance d'un quart de finale, Manuel Neuer –déjà demi-finaliste il y a quatre ans- affichait une certaine décontraction et surtout une énorme confiance.
Au lendemain de cette élimination, il y a bien comme le dit le sélectionneur Didier Deschamps de la frustration. Mais le parcours des Bleus, le jeu proposé lors des premiers matches est plus qu'encourageant. Même si la France n'était pas dans un groupe très relevé (Honduras, Equateur et Suisse), elle a eu le mérite de ne pas prendre ses adversaires de haut et engrangé de la confiance. Depuis le match de barrages retour face à l'Ukraine, les supporteurs de l'équipe de France ont surtout retrouvé l'âme d'une équipe. "Il y a la fierté d'avoir travaillé avec eux et d'être arrivé jusque là", résumait le sélectionneur qui a accompli un énorme travail mental auprès de ses joueurs.
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La fierté retrouvée
Sakho, qui incarne ce renouveau depuis son doublé de novembre dernier, sait bien que cette expérience brésilienne est riche d'enseignements. "On a quand même bien représenté notre pays, avec fierté. C'est la chose à retenir, parce qu'on a joué avec notre coeur, ça s'est senti", a affirmé le défenseur central de Liverpool. "L'âme est là, quelque chose s'est créé, on l'a démontré sur le terrain. On a cette défaite en travers de la gorge, c'est normal, on est des joueurs de haut niveau, des compétiteurs, mais on va bien récupérer et préparer les échéances à venir, ça va nous servir d'expérience", a-t-il conclu.
Si il ne pouvait pas encore l'évoquer, Deschamps a surtout construit des bases solides pour l'Euro 2016 qui se déroulera en France. Avec une moyenne d'âge de 26 ans, (soit deux ans de moins que la plupart des autres sélections), le sélectionneur français peut s'appuyer sur des joueurs qui arriveront dans deux ans au sommet de leur forme. "On a cette défaite en travers de la gorge, c'est normal, on est des joueurs de haut niveau, des compétiteurs, mais on va bien récupérer et préparer les échéances à venir, ça va nous servir d'expérience", a d'ailleurs promis l'ancien capitaine des Bleus. Griezmann peut essuyer ses larmes, car une belle aventure se profile dans deux ans. L'espoir est désormais permis.
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