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Des pigeons voyageurs belges convaincus de dopage à la cocaïne

Six pigeons de compétition belges ont été contrôlés positifs par un laboratoire sud-africain selon des médias belges. L'un a d'ailleurs été convaincu de dopage à la cocaïne. Un choc même si des affaires de dopages secouent régulièrement le monde de la colombophilie où des sommes importantes continuent d'être brassées. 
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

"La cocaïne, on n'avait jamais vu ça avant" , souffle – interloqué – José de Sousa, le président de la Fédération colombophile française
joint par France Info. "On recherche la cortisone et on a régulièrement des
pigeons dopés à cette substance"
, explique-t-il. Car comme pour les
sportifs humains, l'administration de produits dopants permet de faire voler
les animaux vite et longtemps dans des compétitions qui peuvent atteindre les 800 km de longs pour les concours de
grand fond.

Ce jeudi, la presse belge vient donc de lever un nouveau lièvre.
Six pigeons voyageurs belges viennent d'être contrôlés positifs, dont un à la
cocaïne, par un laboratoire sud-africain qui a analysé une vingtaine
d'échantillons à la demande de la Royale fédération colombophile belge (RFCB).
Outre la cocaïne, les autres bêtes ont été déclarées positives aux antidouleurs
et antifièvres après analyses de leurs fientes.

L'affaire est prise au sérieux. Certaines compétitions
colombophiles brassent des milliers d'euros et les meilleurs bêtes sont vendues à
prix d'or. Ainsi, un riche collectionneur chinois s'est offert en mai dernier Bolt –champion issu des pigeonniers belges – pour 310.000 euros.

Les dérives du sport pro

"L'argent a toujours existé dans ce milieu et notamment
en Belgique, berceau de la colombophilie mondiale"
, détaille José de
Sousa. "Mais désormais, les ventes sont plus médiatisées car ouvertes à
travers des sites Internet"
dont pipa.be (pour Pigeon paradise) là ou
s'échangent les meilleurs bêtes de course et de vitesse explique le président
de la Fédération française

Dopage, sommes folles, le pigeon n'échappe pas aux
errements du sport pro. Dernièrement, des vols ont été constatés dans les
élevages et des propriétaires ont été rackettés par des intermédiaires sans
scrupule. Consciente du problème, la RFCB entend durcir sa lutte contre le dopage. "De notre côté, on fait le
forcing pour que les compétitions soient propres et contrôlées"
, assène
José de Sousa. 

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