Dick: "Le départ est un moment très fort"
"Le départ est un moment très fort", explique Jean-Pierre Dick qui s'élancera pour un troisième Everest des Mers. "Tout le monde peut comprendre que laisser ses proches sur le ponton pour une si longue durée est un moment très délicat à gérer. Cette année, j'imagine que cela va être particulier pour moi, puisque je vais laisser mon fils âgé de deux ans et ma compagne derrière moi. Je m'y prépare, mais cela va être un moment fort en émotions de toutes sortes", a convenu le marin de l'année 2011. Mais comme tous les marins, Dick a en lui une passion qui le pousse à mettre entre parenthèses sa vie personnelle pour "retrouver toutes les sensations de la navigation en solitaire autour du monde", évoquant "l'Atlantique-Sud, les couchers de soleil dans les mers calmes, mais aussi l'arrivée dans l'océan austral et le passage du Horn, qui sont toujours des moments magiques dont on ne se lasse pas." Le skipper de 47 ans se dit également impatient de retrouver les baleines, les dauphins et les albatros. "D'abord les géants des mers, les baleines majestueuses, impressionnantes, et puis les dauphins qui virevoltent autour du bateau pour nous faire la fête, enfin les albatros qui par leur nonchalance évoquent à mes yeux la puissance. Pendant trois mois, je cohabite avec ces animaux, je m'immisce dans leur environnement, et ce sont toujours des moments très forts", explique le marin de Virbac-Paprec 3.
"Un défi personnel"
Pour ce qui est de la course, celui qui avait un temps mené la flotte de la précédente édition (qu'il terminera sixième) dit ne pas trop regarder la concurrence. "Aujourd'hui, je ne pense pas trop à mes concurrents. Mon objectif est de me préparer à faire une bonne course, à être bien sur mon bateau, à faire le moins d'erreurs possibles... A l'heure actuelle, je prépare cette course plus comme un défi personnel que comme une compétition contre des adversaires bien identifiés", a-t-il précisé sur son site officiel. Le vainqueur de la dernière Transat Jacques-Vabre l'an passé (avec Jérémie Beyou) caresse toutefois l'espoir de se retrouver en tête, comme ce fut le cas en 2004. "Au cours de mon second Vendée Globe, le meilleur moment était bien sûr quand j'étais en tête et que je creusais l'écart avec mes concurrents, juste avant de casser. C'est une sensation exceptionnelle. Être en tête devant de tels concurrents, dans une course aussi fabuleuse, c'est une consécration", a-t-il expliqué. Nul doute qu'il aimerait revivre cette sensation pour sa troisième participation.
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