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Domenech: "Une belle aventure qui se termine"

Toujours aussi sarcastique dans ses réponses avec la presse, le futur-ex-sélectionneur de l'équipe de France est resté égal à lui-même lors de sa dernière conférence de presse. "C'est une belle aventure qui se termine, avec des bons moments et des moments difficiles", a-t-il déclaré pour résumer ses "six années exceptionnelles dans les deux sens". Concernant cette Coupe du monde, il s'est montré moins arrogant. "Ca va être dur, il va falloir assumer", a-t-il dit.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Raymond Domenech (FRANCK FIFE / AFP)

Quel est votre premier commentaire après cette élimination?
- "Le premier mot qui me vient, c'est la tristesse pour tous les  supporteurs qui ont soutenu, aimé, comme nous, l'équipe, qui auraient aimé que  ce rêve se réalise. C'est ce sentiment qui domine chez les joueurs,  l'encadrement, le public. C'est la dure réalité de la situation. C'est un vrai  sentiment de tristesse."

Vous avez salué vos joueurs un par un, mais pas M. Parreira, le  sélectionneur de l'Afrique du Sud...
- "Moi, j'avais envie de saluer les joueurs. Se retrouver à dix, dans le  contexte et revenir... C'était bien de les saluer, c'était la fin d'une aventure  avec eux. C'est le seul moment où je peux les saluer car, après, tout le monde  se disperse. C'était important de dire que j'avais compris ce qu'eux avaient  vécu. Ils ont essayé de tout donner. En marquant ce but, ils avaient fait un pas".

Vous n'avez pas répondu pour Parreira...

- "Est-ce qu'il y a une autre question?"

Comment le football français en est-il arrivé là?
- "Je n'en suis pas au (stade de tirer un) bilan, je suis dans l'impression  et l'émotion. Les bilans, je vais les faire avec les dirigeants, le staff, les  joueurs. A chaud, ce n'est jamais bon d'expliquer six années d'équipe de France.  C'est une belle aventure qui se termine, avec des bons moments et des moments  difficiles. L'équipe de France va continuer".

Allez-vous rentrer en France dès ce mardi soir comme le disent les  rumeurs?
- "(Ironique) Ah, ça, c'est une question sur le foot avec un impact  exceptionnel! Je suis dans la douleur, la détresse. Le foot a souffert tous ces  jours, là... Je vais vous laisser, on n'est pas dans le même monde".

Mais vous partez quand?
- "J'ai déjà répondu... Le groupe rentre ce mardi soir à Knysna et demain  (mercredi) on repart à Paris comme c'était prévu... à chaque étape".

Qu'avez-vous dit aux joueurs dans les vestiaires?
- "Pour moi, l'important était de leur serrer la main, les regarder dans  les yeux, leur dire: +j'ai compris+. Maintenant, ça va être dur, il va falloir  assumer. A nous de montrer qu'on a cette dignité, d'assumer ce qui s'est passé,  avec la déception de tout le monde sur nos épaules".

Des joueurs ont-ils refusé de jouer?
- "Refusé, non. Eric Abidal n'était pas en état. Il est le seul à être  venu me dire: +je ne le sens pas, je suis vidé, je préfère ne pas jouer+".

Un mot pour Laurent Blanc, qui sera votre successeur?
- "Je souhaite bonne chance à mon successeur et à l'équipe de France. Je  deviens le premier supporteur de l'équipe de France. Pour moi, ce furent six  années exceptionnelles, dans les deux sens. Je souhaite qu'elle réussisse, ce  serait un bonheur de la voir se remettre en place. Je souhaite tout le bonheur  possible à Laurent".

Comment résumer cette Coupe du monde?
- "C'est impossible de résumer comme ça, à chaud. Tout ce que je dis, je le  répète, c'est une grande tristesse, un désarroi pour le public, le foot  français. On est passé à côté. On est même surpris, on est dans la déception,  pas dans l'explication".

Quels sont vos projets pour la suite?
(il se lève et ne répond pas)

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