Dopage: L'affaire "Aderlass" touche les JO, le Tour et des Mondiaux
L'affaire de dopage "Aderlass" prend de plus en plus d'épaisseur. Les derniers éléments de l'enquête impliquent de nouvelles grandes compétitions. "Nous avons pratiquement enquêté sur toutes les plus importantes compétitions, depuis les Jeux olympiques jusqu'à des championnats du monde et d'Europe, jusqu'aux championnats nationaux", a déclaré Kai Gräber, l'enquêteur en chef de la cellule dédiée au parquet de Munich. En cyclisme particulièrement, "le Tour de France, le Giro d'Italie, le Tour de Suisse et d'autres courses par étapes sont concernées".
Les coureurs cyclistes en activité suspendus dans le cadre de l'affaire Aderlass ("saignée" en allemand) sont les Autrichiens Stefan Denifl et Georg Preidler, le Slovène Kristijan Koren et le Croate Kristjan Durasek. "Je n'ai encore jamais rien vu de semblable", a commenté M. Gräber, impressionné par l'organisation du réseau, "c'est une énorme histoire qui ne peut pas être comparée avec d'autres cas".
Un réseau de dopage de cyclistes et skieurs
Les manipulations sanguines, selon lui, ont été planifiées avec minutie: "Il y a eu des réunions avant la saison avec les sportifs concernés, où les plannings de course ont été étudiés, afin de voir comment adapter au mieux les traitements". Le parquet a requis jeudi un renvoi devant la justice du médecin allemand Mark Schmidt, au coeur du scandale, et de quatre de ses complices.
Arrêté le 27 février à son cabinet d'Erfurt (Allemagne), le docteur Schmidt avait organisé un important réseau de dopage, dont bénéficiaient de nombreux cyclistes et skieurs de haut niveau. Les enquêteurs allemands considèrent à ce jour que 23 sportifs de huit pays européens sont concernés. La police autrichienne, qui participait à l'enquête, avait pour sa part fait état de 30 cas.
En Autriche, la première condamnation est tombée dès octobre à Innsbruck: le fondeur autrichien Max Hauke, déjà suspendu quatre ans par l'Agence antidopage de son pays, a écopé de cinq mois de prison avec sursis et 480 euros d'amende pour "fraude sportive grave".
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