Cet article date de plus de huit ans.

Dopage : Les bons comptes de Lamine Diack avec la Russie

Lamine Diack, l'ancien président de la fédération internationale d'athlétisme, a dévoilé aux enquêteurs français un accord avec la Russie concernant leur système de dopage. Le Sénégalais a obtenu 1,5 millions d'euros pour financer la campagne de son compatriote Macky Sall, candidat à l'élection présidentielle sénégalaise de 2012, contre la couverture de certaines pratiques et le report de suspensions visant des athlètes russes.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Lamine Diack, l'ancien patron de l'athlétisme mondial. (GREG BAKER / AFP)

La Russie aurait acheté la protection la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) contre le financement de la campagne électorale de Macky Sall au Sénégal. Selon des informations du journal Le Monde, c’est ce que Lamine Diack, président de l’IAAF entre décembre 1999 à août 2015, a expliqué aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales. Le Sénégalais de 82 ans est mis en examen pour « corruption passive » et « blanchiment aggravé ».

Selon ses dires, l’accord a été conclu fin 2011 avec Valentin Balakhnichev, président de la fédération russe d’athlétisme à l’époque. Lamine Diack s’est engagé à couvrir les pratiques de dopages de la Russie et retarder des suspensions contre 1,5 millions d’euros. Un financement destiné à la campagne de Macky Sall, proche de Diack, pour l’élection présidentielle sénégalaise de février 2012.

Le Monde a obtenu les déclarations de Lamine Diack aux enquêteurs à propos de l’accord : "Quand j’ai sollicité une aide de la part de Balakhnichev, je lui ai dit que pour gagner les élections, il me faudrait environ 1,5 million d’euros. Il (Balakhnichev) m’a dit  : 'On va essayer de les trouver, il n’y a pas de problème.'"

La présidence sénégalaise et Valentin Blakhnichev ont démenti les accusations de Lamine Diack.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.