Athlétisme : le sprinteur Amaury Golitin suspendu quatre ans par l'Agence française de lutte contre le dopage
Le couperet est tombé pour le sprinteur français Amaury Golitin. L'athlète de 26 ans a été suspendu quatre ans, par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour des "manquements aux obligations de localisation" et une "falsification" de documents, a-t-elle annoncé, mercredi 17 mai, dans une décision datant du 30 mars dernier.
Suspendu provisoirement depuis juin 2022, l'ex-pilier du relais 4x100m tricolore, encourait jusqu'à cinq ans de suspension. Mais en acceptant cette sentence, celle-ci a été ramenée à quatre ans. Une décision qui le prive donc d'emblée des Mondiaux à Budapest en août prochain et surtout des Jeux olympiques de Paris en 2024. Il ne pourra plus revenir à la compétition avant juin 2026.
"Trois manquements" aux obligations de localisation
Dans les colonnes de L'Equipe du 16 mars, l'athlète a reconnu les faits, revenant sur sa première faute "en ne transmettant pas dans les temps ses informations de localisation pour le premier trimestre 2021", écrit le quotidien. Le deuxième manquement intervient en 2021, alors qu'il est en Pologne avec l'équipe de France où il est sélectionné pour les Mondiaux de relais de Chorzow (1er et 2 mai 2021). Mais Amaury Golitin ne met pas à jour sa localisation, dans laquelle il est censé se trouver à l'Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance), son lieu de résidence.
"Tout le monde savait que j'étais là-bas. Je pouvais être contrôlé. J'ai pris ça à la légère, je n'ai pas changé ma localisation."
Amaury Golitin, sprinteurà L'Equipe
Le troisième et dernier manquement intervient seulement quelques semaines plus tard, le 17 juin 2021. Alors qu'un agent de l'AFLD se présente à l'Insep pour y réaliser un contrôle antidopage inopiné, Amaury Golitin n'est pas sur les lieux et arrive en retard au prélèvement. Bien que son contrôle s'avère être négatif, il s'agit d'un manquement à ses obligations de localisation.
L'athlète panique alors, car ce manquement est synonyme de sanction. "On me dit qu'il faut que je justifie mon retard, sinon je vais prendre deux ans et je vais rater les Jeux. Il me fallait donc une justification avec un élément grave", a-t-il admis dans L'Equipe. Il falsifie donc ses relevés de taxis et bancaires, prétextant une urgence personnelle afin d'échapper à ce troisième manquement. Le 18 novembre 2021, l'AFLD ouvre une enquête pour des soupçons de falsification des éléments d'un contrôle.
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