Dopage : deux ex-dirigeants de la Fédération internationale d'haltérophilie suspendus à vie
Tamas Ajan et Nicu Vlad, anciens président vice-président de la Fédération internationale d'haltérophilie, sont sanctionnés pour leur implication dans des affaires de dopage et de corruption.
Deux anciens dirigeants de la Fédération internationale d'haltérophilie (IWF), le Hongrois Tamas Ajan et le Roumain Nicu Vlad, ont été suspendus à vie en raison de leur rôle dans des affaires de dopage. Dans dans son communiqué (en anglais), jeudi 16 juin, le Tribunal arbitral du sport (TAS) précise avoir pris une telle décision "étant donné la gravité des violations des réglementations antidopage et la durée pendant laquelle elles ont été commises".
Tamas Ajan a présidé l'IWF pendant vingt ans avant d'être poussé à la démission en avril 2020. Nicu Vlad a, lui, été vice-président de l'organisation. Tous deux avaient été présentés au TAS en décembre 2021 par l'Agence de contrôle internationale (ITA), après des mois de tourmente pour l'haltérophilie mondiale, pour avoir "manipulé le processus de contrôle du dopage" et raison de "leur complicité dans des violations des règles antidopage impliquant plusieurs haltérophiles sur une période de plusieurs années depuis 2012"
Interrogations autour de la présence de la discipline à Paris
Le vaste scandale de dopage et de corruption a éclaté à la suite de la diffusion d'un documentaire de la chaîne allemande ARD en janvier 2020. Il a déclenché des investigations en cascade. L'Agence de contrôle internationale, à laquelle la fédération d'haltérophilie a délégué son programme antidopage, a ainsi été saisie de 146 cas suspects "sur la période 2009-2019", rappelle-t-elle dans un communiqué distinct, avant de remonter au rôle "de complicité et falsification" d'anciens dirigeants de l'instance mondiale comme de fédérations nationales.
Tout comme le détail des sentences, "les charges exactes et les preuves" visant les deux accusés seront détaillées plus tard. Elles "incluent la dissimulation, le retard et l'obstruction dans la gestion des résultats de certains athlètes" ayant violé les réglementations antidopage "afin qu'ils puissent participer à des événements sportifs de haut niveau tels que les Jeux olympiques", précise l'ITA.
L'haltérophilie reste donc sous étroite surveillance du Comité international olympique. Son maintien au programme des JO de Paris, en 2024 n'est pour l'heure pas garanti. La discipline représente plus du quart des cas de dopage de l'histoire olympique.
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