Cet article date de plus de deux ans.

Dopage : l'ex-directeur général adjoint de l'Agence mondiale antidopage révèle les pressions qu'il a subies lors du scandale russe

Dans un extrait diffusé par HBO, mardi, Rob Koehler affirme que l'AMA a fait pression pour ne pas bannir les athlètes russes des Jeux olympiques après le scandale de dopage d'Etat.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
L'ancien directeur général adjoint de l'Agence mondiale antidopage, Rob Koehler, à Bonn (Allemagne), le 27 octobre 2016. (MAJA HITIJ / DPA via AFP)

Un nouvel épisode dans le scandale qui touche le sport russe depuis 2016. Plus de six ans après le rapport McLaren qui révélait un "système de dopage d'Etat" en Russie, un nouveau pan de son histoire est révélé. Dans un extrait d'un documentaire de l'émission Reals Sports diffusée, mardi 27 septembre, sur la chaîne américaine HBO, l'ancien directeur général adjoint de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Rob Koehler, affirme avoir subi des pressions de son organisation et du Comité international olympique (CIO) pour ne pas avoir la main trop lourde.

"Davantage intéressés à protéger les intérêts russes que d'avoir un sport propre"

"On m'a signifié directement : 'La Russie est la nation sportive la plus puissante. Le CIO est partenaire à 50%. Et on ne veut pas les énerver alors n'insiste pas", explique-t-il face à la caméra.

Puis à la question : "Le CIO voulait-il que les athlètes russes participent aux Jeux olympiques ?", Rob Koehler est affirmatif : "100%. Ils étaient davantage intéressés à protéger les intérêts russes que d'avoir un sport propre."

>> Le scandale du dopage russe en six actes

Après la révélation du scandale, le Comité international olympique avait laissé le soin aux fédérations internationales d'interdire de JO, à Rio de Janeiro (Brésil) en 2016, les athlètes qui ne pourraient pas prouver être "propres". Plus tard, à Pyeongchang 2018 (Corée du sud), à Tokyo 2021 (Japon) et à Pékin 2022 (Chine), la Russie a été bannie mais les athlètes pouvaient concourir sous la bannière neutre "Athlètes olympiques de Russie" ou du "Comité olympique russe".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.