Dopage : l'ex-directeur général adjoint de l'Agence mondiale antidopage révèle les pressions qu'il a subies lors du scandale russe
Dans un extrait diffusé par HBO, mardi, Rob Koehler affirme que l'AMA a fait pression pour ne pas bannir les athlètes russes des Jeux olympiques après le scandale de dopage d'Etat.
Un nouvel épisode dans le scandale qui touche le sport russe depuis 2016. Plus de six ans après le rapport McLaren qui révélait un "système de dopage d'Etat" en Russie, un nouveau pan de son histoire est révélé. Dans un extrait d'un documentaire de l'émission Reals Sports diffusée, mardi 27 septembre, sur la chaîne américaine HBO, l'ancien directeur général adjoint de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Rob Koehler, affirme avoir subi des pressions de son organisation et du Comité international olympique (CIO) pour ne pas avoir la main trop lourde.
"Davantage intéressés à protéger les intérêts russes que d'avoir un sport propre"
"On m'a signifié directement : 'La Russie est la nation sportive la plus puissante. Le CIO est partenaire à 50%. Et on ne veut pas les énerver alors n'insiste pas", explique-t-il face à la caméra.
Former WADA executive Rob Koehler reveals for the first time the stunning allegation that after learning about the Russian doping scandal and proposing an Olympic ban, he was told to "back off". More on the agency’s anti-doping mission on tonight’s #RealSports on @HBOMax. pic.twitter.com/fa0y2rRGCq
— Real Sports (@RealSportsHBO) September 27, 2022
Puis à la question : "Le CIO voulait-il que les athlètes russes participent aux Jeux olympiques ?", Rob Koehler est affirmatif : "100%. Ils étaient davantage intéressés à protéger les intérêts russes que d'avoir un sport propre."
>> Le scandale du dopage russe en six actes
Après la révélation du scandale, le Comité international olympique avait laissé le soin aux fédérations internationales d'interdire de JO, à Rio de Janeiro (Brésil) en 2016, les athlètes qui ne pourraient pas prouver être "propres". Plus tard, à Pyeongchang 2018 (Corée du sud), à Tokyo 2021 (Japon) et à Pékin 2022 (Chine), la Russie a été bannie mais les athlètes pouvaient concourir sous la bannière neutre "Athlètes olympiques de Russie" ou du "Comité olympique russe".
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