Le laboratoire antidopage français suspendu par l'Agence mondiale, à cause des stéroïdes de bodybuilders
Un incident "exceptionnel" a conduit à la contamination d'échantillons, explique l'Agence française de lutte contre le dopage.
Coup dur pour l'antidopage français. L'accréditation du laboratoire de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) a été suspendue à cause d'une contamination d'échantillons par des prélèvements sur des bodybuilders chargés en stéroïdes, annonce l'Agence mondiale antidopage (AMA), mardi 26 septembre. Conséquence de cette suspension, le seul laboratoire antidopage français ne pourra plus mener d'analyses d'urine et de sang tant que l'AMA ne l'autorisera pas à nouveau. Les prélèvements effectués par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) peuvent se poursuivre, mais les échantillons seront analysés à l'étranger, dans l'un des autres labos accrédités par l'AMA.
"Aucun sportif n'a été sanctionné à tort"
L'incident à l'origine de cette suspension, est qualifié d'"exceptionnel" par le secrétaire général de l'AFLD, Mathieu Teoran. Il est survenu lors d'analyses effectuées à la suite d'une opération de contrôles d'envergure, dans l'univers du culturisme. A l'époque, 84 bodybuilders ont été contrôlés et la quasi-totalité des prélèvements a révélé la présence de substances dopantes, principalement des stéroïdes, "à des concentrations jamais vues auparavant, jusqu'à 200 fois supérieures à un contrôle positif classique", explique Mathieu Teoran.
De quoi faire "une photographie préoccupante" du milieu, mais aussi et surtout, de quoi mettre à l'épreuve le matériel du labo. Car malgré les procédures de nettoyage habituelles, "un robot d'analyses a été contaminé" par des substances dopantes et a contaminé à son tour deux échantillons provenant d'autres contrôles. Selon l'Agence française, "les actions correctives appropriées ont été immédiatement prises et l'ensemble des échantillons potentiellement concernés ont fait l'objet de nouvelles analyses, qui n'ont révélé aucune autre anomalie". "Aucun sportif n'a été sanctionné à tort" du fait de l'incident, insiste l'agence française, qui se veut rassurante : "dès que l'AMA aura vérifié que tout risque a bien été éliminé, la suspension sera levée".
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