Eliminatoires Mondial 2018 : Espagne - Italie, parfum de finale au Bernabeu
La Coupe du monde en Russie, l'été prochain, doit acter la reconstruction de ces deux nations phares du football : elles se sont affrontées en finale de l'Euro 2012 que les Espagnols ont remporté, la "Roja" a été championne du monde en 2010 et la "Squadra azzurra" en 2006.
Mais encore faut-il être au Mondial ! Jusqu'à présent, la "Roja" et les "Azzurri" ont réussi un quasi sans-faute dans leur campagne de qualification et sont coleaders de la poule (16 pts chacun) à quatre journées de la fin, après s'être neutralisés l'an dernier à Turin (1-1). "Ce sera un joli match, face à un adversaire fantastique", a résumé le sélectionneur espagnol. "C'est un adversaire que nous devons être capables de battre en réussissant un grand match au Bernabeu."
Épreuve du feu
Cette rencontre couperet est la première vraie épreuve du feu pour Lopetegui (51 ans) et sa jeune garde, symbolisée par Tel Asensio. Toute la presse s'interroge pour savoir si ce joueur, qui s'illustre en ce début de saison avec le Real Madrid (4 buts en 4 matches) doit être titulaire à seulement 21 ans et 3 sélections. Lopetegui a su être pragmatique en rappelant l'avant-centre David Villa (35 ans), exilé aux Etats-Unis et boudé par la sélection depuis 2014. Mais le technicien a fait des choix forts en se passant de l'emblématique gardien et capitaine Iker Casillas (36 ans), icône du triplé Euro-Mondial-Euro entre 2008 et 2012.
A l'inverse, côté italien, l'inoxydable portier Gianluigi Buffon (39 ans) est toujours là. Auteur d'une bourde inhabituelle lors d'un match aller dominé par les Espagnols, il avait mené les siens à la victoire contre la "Roja" en huitièmes de l'Euro 2016 (2-0). Mais, depuis, les deux équipes ont bien changé. "On va trouver une Espagne qui aura une attitude très différente de celle de l'Euro", a prévenu le défenseur Giorgio Chiellini. "Pour eux, c'était un cycle qui se terminait. (...) On va affronter un adversaire plus vivace." Si personne à Madrid ne veut évoquer l'hypothèse des barrages, les Italiens répètent à l'envie que la course au Mondial ne s'arrêtera pas samedi au Bernabeu.
"Se battre et souffrir"
"Si ça ne devait pas bien se passer en Espagne, il reste toujours les barrages. Mais je crois que d'une façon ou d'une autre, cette équipe mérite d'aller au Mondial", a déclaré le sélectionneur Giampiero Ventura. Et les "Azzurri" ne partent certainement pas battus, comme l'a rappelé Leonardo Bonucci mardi. "Il va falloir se battre et souffrir, mais nous sommes prêts à tout donner pour aller chercher cette victoire, sans crainte et avec la volonté de surprendre", a déclaré le néo-Milanais.
Le stade Bernabeu (81.000 places), antre du Real Madrid, devrait rappeler des bons souvenirs aux Italiens, qui y avaient décroché le titre mondial en 1982 aux dépens de l'Allemagne de l'Ouest (3-1). "Il est évident qu'on doit y aller pour gagner, c'est le seul bon résultat pour nous", a souligné Ventura, dont le contrat vient d'être prolongé et qui a opéré une grande opération rajeunissement.
Pour s'imposer à Madrid, le sélectionneur italien hésitait encore jeudi entre un 3-4-3 qui offrirait une place à Lorenzo Insigne, le plus en forme des attaquants italiens, et un 3-4-1-2 qui condamne le Napolitain mais permet de conserver le duo Belotti-Immobile avec Marco Verratti en meneur de jeu. Côté espagnol, les doutes sont moindres. L'une des inconnues sera surtout l'accueil réservé au défenseur catalan Gerard Piqué, tête de Turc du public madrilène.
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