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Enquête sur "l'exploitation" au Qatar

La Fédération internationale de football (FIFA) s'est dite jeudi "très préoccupée" à la suite d'une enquête menée au Qatar par le quotidien britannique "The Gardian", décrivant l'exploitation de travailleurs népalais engagés dans la construction des infrastructures pour le Mondial-2022.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

"La FIFA est très préoccupée à propos des rapports dans les médias faisant état d'abus en matière de droit du travail et des conditions des travailleurs de la la construction dans les projets menés à Lusail City, au Qatar", a indiqué un porte-parole. "La FIFA va interpeller à ce sujet les autorités du Qatar et la question sera également discutée lors de la réunion du comité exécutif sous le point Coupe du monde 2022 au Qatar les 3 et 4 octobre 2013 à Zurich".

Dans son enquête intitulée "Les esclaves de la Coupe du monde au Qatar", le quotidien britannique rapporte que 44 travailleurs népalais au Qatar sont morts entre le 4 juin et le 8 août, en citant des documents obtenus par l'ambassade de leur pays à Doha. Selon The Guardian, les Népalais, qui représentent environ 40% des travailleurs migrants dans l'émirat, sont victimes "d'exploitation et d'abus qui s'apparentent à de l'esclavage moderne".

Des travailleurs qui ne sont pas payés depuis des mois, dont le passeport a été confisqué pour les empêcher de partir, qui se voient renier un accès à de l'eau gratuite malgré la chaleur et sont entassés par 12 dans des chambres d'hôtel pouilleuses, tel est le tableau dressé par le journal à partir des témoignages. Selon le quotidien anglais, plus de 100.000 Népalais sont arrivés l'an dernier au Qatar et l'émirat pourrait recruter jusqu'à 1,5 million de travailleurs étrangers supplémentaires pour construire les stades, routes, hôtels et autres infrastructures requises pour la Coupe du monde 2022.

Pour l'organisation "Anti-Slavery international", qui pointe du doigt les autorités du Qatar, cette enquête ne fait que confirmer les conditions de travail brutales qui avaient déjà été dénoncées. "Ces documents indiquent un travail forcé et même davantage. Ce n'était pas un secret et par ailleurs, il n'y a aucun effort concerté pour faire cesser cela".   

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