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"Il ne nous restait que quatre jours d'aliments pour nos chevaux" : les centres équestres soutenus par un fonds solidaire

Depuis le 15 mars dernier, l'ensemble des 6 500 centres équestres disséminés sur le territoire français ont dû fermer leurs portes en raison de l'épidémie de Covid-19. Pour les gérants de ces structures à la trésorerie parfois très fragile, le confinement a été une lutte de tous les instants face au manque de revenu et aux coûts d'entretien liés aux chevaux et poneys. Pour leur venir en aide, la Fédération française d'équitation (FFE) a lancé l'initiative #CavalierSolidaire, qui a permis de récolter près de 700 000 euros de dons jusque-là.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (SADAK SOUICI / LE PICTORIUM / MAXPPP)

• Les centres équestres menacés par la crise

Depuis le 15 mars et la fermeture des 6 500 centres équestres français, la situation est plus que critique pour les gérants de ces structures. Avec l'annulation des compétitions, des cours et des stages, plus aucun revenu n'est perçu par ces derniers. L'inquiétude est forte car dans le même temps, les frais de nourriture et de soin des chevaux et poneys continuent d'être déboursés. Alors que ces structures tablaient en général pour une reprise cet été, Bruno Lacroix, représentant de la FFE dans la Sarthe, faisait part de son appréhension fin avril à France Bleu : "Nous sommes une branche où il y a peu de trésorerie d'avance, donc ça va être très compliqué économiquement. Certains vont devoir mettre les clefs sous la porte, c'est fort probable."

• La solution imaginée par la FFE

Pour venir en aide à ces structures, qui ont pu rouvrir avec le déconfinement lundi, la FFE avait lancé un appel aux dons avec la campagne #CavalierSolidaire. Ce projet, qui se maintiendra jusqu'à fin juin, a jusque-là porté ses fruits, comme l'a expliqué la fédération dans un communiqué publié vendredi. À ce jour, près de 690 000 euros ont été récoltés et seront redistribués aux 6 500 centres équestres qui rencontrent actuellement les plus grandes difficultés face à la crise. "Il ne nous restait plus que quatre jours d'aliments pour nos chevaux", témoigne dans le communiqué un dirigeant d'un club de Haute-Savoie. Avec les dons récoltés, le gérant peut souffler.

Les donateurs peuvent choisir de venir en aide à un centre équestre qu'ils peuvent identifier ou de participer à un fonds d'urgence. Sur les 690 000 euros récoltés, 518 000 ont déjà été versés à des centres équestres, car ils étaient ciblés par les participants à l'opération. L'argent correspondant au fonds d'urgence sera distribué par la suite aux centres équestres qui seront identifiés comme les plus en difficultés. La FFE s'est d'ailleurs engagée, comme elle l'explique dans le communiqué en date du 15 mai, à "doubler au 31 mai à minuit le montant du fonds d'urgence", pour venir en aide aux structures les plus en péril.

• Guillaume Canet parmi les nombreux donateurs

Plus de 3 600 donateurs ont déjà participé à l'opération #CavalierSolidaire. Parmi eux, de nombreuses personnalités du monde de l'équitation. Pénélope Leprévost, championne olympique par équipe aux Jeux de Rio en 2016, a souhaité soutenir les centres équestres et s'en explique dans le communiqué de la FFE : "J'ai toujours été très proche des animaux. J'ai été particulièrement touchée de savoir que certains poneys et chevaux de club ne mangeaient pas à leur faim à cause du confinement".

Guillaume Canet, passionné d'équitation et qui dispose d'une licence professionnelle, a également tenu à participer à l'opération #CavalierSolidaire. L'acteur et réalisateur n'a pas hésité à partager cette campagne de dons sur ses réseaux sociaux. "J'aime les chevaux avant tout, explique-t-il dans le communiqué publié ce vendredi par la FFE. La simple idée d'imaginer que certains clubs puissent manquer de nourriture pour leurs équidés m'était insupportable".

Reste maintenant à savoir si l'ensemble des dons récoltés par la FFE sera suffisant pour maintenir en vie les 6 500 centres équestres de France. La prochaine étape pour la fédération est de préparer l'après, ce qu'explique Serge Lecomte, président de la FFE. "Au-delà de ces actions conduites au quotidien par la FFE pour accompagner les clubs et les aider à gérer les conséquences de cette crise, et après la reprise progressive de nos activités, viendra le temps de la relance". Une relance qui doit avoir lieu dès maintenant avec la réouverture des centres équestres en respectant un protocole bien précis.

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