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JEM-2014: Les différentes disciplines au crible

Huit disciplines, dont trois olympiques (dressage, saut d'obstacles et le saut du concours complet), composent les Jeux équestres mondiaux (JEM), dont la 7e édition débute aujourd'hui jusqu'au 7 septembre prochain en Basse-Normandie. Le horse-ball et le polo sont proposés en outre en démonstration.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 7min
La Française Jessica Michel a terminé a été éliminée de l'épreuve de dressage

Dressage: la +mère+ des sports équestres. Avant de courir et/ou sauter, le cheval de sport doit être +dressé+ pour répondre aux sollicitations du cavalier. Le dressage n'est pas seulement la soumission, le reproche de ses détracteurs, outre son côté soporifique. Il exalte l'esthétique du mouvement. Le couple évolue sur un rectangle de 60 X 20 m, en exécutant des figures imposées et libres aux trois allures (pas, trot, galop). Chaque figure est notée de zéro à dix par les juges, en fonction de l'aisance et la fluidité dans les mouvements. Une note artistique, lors du Grand Prix freestyle évalue l'harmonie de la reprise, de la chorégraphie et de la musique. Longtemps dominée par les races allemandes de chevaux de sport, la discipline est désormais l'apanage des cracks issus de l'élevage néerlandais (KWPN).
   
Saut d'obstacles: c'est la discipline reine, que d'aucuns, avec une bonne dose d'imagination, comparent au slalom de ski alpin. Pour son art de l'esquive. En une minute et demie, le couple cheval-cavalier doit franchir sans encombre une douzaine d'obstacles différents (vertical, oxer, oxer sur bidet, spa, rivière, etc), sur un parcours d'environ 800 m. Un combinaison triple vaut pour un obstacle mais comporte évidemment trois efforts à la suite. Plus que la hauteur (1,60 m pour les épreuves majeures) et la largeur de ces obstacles, ce sont le contrat de foulées et le rythme imprimé qui constituent le principal souci du +pilote+. Le cheval doit être bien positionné pour aborder le saut, ni trop loin, ni trop près. Chaque barre tombée +coûte+ quatre points de pénalité. Et les secondes écoulées au-delà du temps imparti ajoutent également des points. Aux Mondiaux, l'épreuve individuelle propose une finale originale à quatre cavaliers, chacun montant alors son partenaire habituel mais aussi les chevaux des trois autres concurrents. Les races germaniques (hanovrien,
westphalien, Holsteiner, etc), néerlandaise (KWPN), belges (SBS, BWPN, Zangersheie) y rivalisent avec le Selle français.
   
Concours complet: c'est le triathlon équestre (dressage, cross, saut d'obstacles). Le cross, hérissé de 45 obstacles fixes et de gués à franchir au long d'un parcours de 6.500 m pour une dizaine de minutes de galopade- est l'épreuve la plus spectaculaire et aussi éprouvante et dangereuse physiquement. Le classement est déterminé par le cumul des pénalités des trois épreuves. La diversité du programme nécessite un cheval rapide, endurant et courageux. Et très docile: les entiers n'y ont pas leur place. Les hongres tiennent leur revanche. 
   
Attelage: aux JEM, ce sont des équipages de quatre. Le triptyque propose successivement les tests de dressage, de marathon (18 km) et de maniabilité. Celle-ci met en évidence la dextérité du meneur, ou plutôt ses mains en or, d'où partent les fils subtils de ses ordres à chacun des chevaux. Pour que la caravane passe dans des "trous de souris" sans toucher les plots. 
   
Endurance: pour admirer le pur sang arabe, à la tête si fine, et croiser des cheikhs du Golfe posés sur le quadrupède. Sur un itinéraire balisé de 160 km, à effectuer en plusieurs boucles, le cavalier doit couvrir la distance dans le moins de temps possible (22-23 km/h de moyenne pour les meilleurs). Mais aussi veiller à la bonne santé et à l'intégrité physique de sa monture. Des visites vétérinaires sont pratiquées avant le départ, au terme de chaque boucle et à l'arrivée. Si les +doc+ estiment que le cheval n'est pas en état de repartir (rythme cardiaque, épuisement, boiterie), c'est l'élimination.
   
Voltige: des figures de gymnastique et de danse effectuées sur la croupe d'un cheval que fait tourner le longeur, en cadençant son galop. Il faut de la force, une excellente coordination du rythme et de l'équilibre. Huit juges sont répartis autour d'une piste circulaire. Six notent les voltigeurs et deux se concentrent sur le cheval. Par équipes, le porteur doit être costaud et le "flyer" (volant) léger comme un papillon.
   
Reining: ou l'évolution sportive d'une équitation de travail, celle du +cowboy+ à cheval. Ce +Lucky Luke+ était chargé de convoyer, surveiller et trier le bétail dans les plaines de l'Ouest américain. La tradition perdure avec le port obligatoire du large chapeau, de la chemise, des +jeans+ et des bottes avec éperons. Les enchaînements de figures valorisent la finesse du dressage, la maniabilité et l'attitude du cheval -le quarter horse au démarrage foudroyant-, guidé d'une seule main entre des rênes souples. Au répertoire, les +spins+ (pirouettes/pivots de 360 degrés autour d'un postérieur) et les +sliding stops+ (arrêts glissés sur les postérieurs) sont les plus appréciés du public.
   
Para-dressage ou dressage para-équestre: grâce aux yeux et aux jambes du cheval, les personnes à mobilité réduite peuvent pratiquer l'équitation et participer à des compétitions. Les concurrents sont répartis en cinq catégories, selon l'importance du handicap.
   
Le polo: deux équipes de quatre joueurs à cheval s'affrontent sur un terrain de 275 x 145 m. En selle sur des chevaux rapides, agiles et vifs, les cavaliers frappent une petite balle de bois à l'aide d'un maillet et se lancent dans des poursuites effrénées jusqu'à l'en-but adverse. Et les meilleurs joueurs du monde, aussi adulés que Maradona et Messi dans leur pays, sont argentins. Comme les chevaux, dits poneys, mais néanmoins plus proches du pur-sang anglais.
   
Le horse ball: entre le basket-ball et le hockey sur gazon, mais les pratiquants sont juchés sur un cheval. Sur un terrain de 60 à 80 m de longueur et 20 à 30 m de largeur, les joueurs doivent ramasser sur le sol et se lancer (trois passes minimum pour valider un but) un ballon équipé de six anses en cuir pour le déposer dans des buts fixés à 3,50 m de hauteur, à chaque extrémité du terrain. Sans jamais mettre pied à terre.

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