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Des championnats hors-norme

Les Mondiaux-2010 devraient être, de mémoire d'escrimeur, les plus majestueux de la discipline, abrités dès samedi au 13 novembre par le Grand Palais, monument parisien symbole de l'architecture du début du XXe siècle.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Les responsables du comité d'organisation devront être à la hauteur d'un cadre aussi prestigieux. Une compétition qui d'ailleurs bat déjà tous les records: de participation avec quelque 900 athlètes venant de 107 nations, ou de coût avec un budget de 4 millions d'euros... et un déficit que les organisateurs refusent d'estimer tout en le jugeant inéluctable. "Ce cadre hors-norme impose des défis", note Frédéric Pietruszka, président du comité d'organisation et de la Fédération française. Le premier, sans doute le plus périlleux, fait de ces Mondiaux la première compétition  internationale à mêler intimement les compétitions valides et handisport. Les assauts des valides et ceux des athlètes handicapés alterneront sans discrimination, avec les risques que comporte une telle intégration, notamment en termes d'intérêt et d'attention du public.

Outre le casse-tête logistique que provoque l'adaptation d'un monument centenaire aux contraintes posées par la présence de quelque 200 escrimeurs handicapés, cette mixité a contraint les organisateurs à délocaliser les compétitions éliminatoires à la Halle Carpentier, dans le sud de la capitale. Près de 600 bénévoles ont été recrutés pour l'occasion, quasiment tous issus  de la famille de l'escrime comme la majeure partie des 55.000 spectateurs  attendus durant la semaine de compétition. "On pense être à guichets fermés tous les soirs pour les finales", estime  Frédéric Pietruszka qui pointe le civisme des membres de l'équipe de France qui  ont acheté des places pour leurs famille et amis.

Ambitieuse, la Fédération française espère tirer profit de l'événement et des animations périphériques prévues à Paris pour doper le nombre de ses  licenciés jusqu'à 100.000 après les Jeux de Londres en 2012, contre 68.000 aujourd'hui. Concernée au premier chef par le développement de l'escrime, la Fédération  internationale, présidée par l'oligarque russe Alisher Usmanov, a également joué le jeu de la magnificence en doublant les primes accordées aux médaillés des  Mondiaux pour les porter à 550.000 dollars (396.500 EUR).

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