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Escrime : la Russie n'enverra pas ses fleurettistes en Pologne en raison des restrictions imposées par l'organisation de l'épreuve qualificative pour Paris 2024

La Pologne acceptait la participation d'athlètes russes à condition qu'ils assurent ne pas soutenir l'invasion de l'Ukraine par leur pays.
Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'escrimeuse russe Aizanat Murtazaeva, lors de la "Coupe de l'amitié" disputée à Kazan, le 31 mars 2023 (KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP)

Le retour des escrimeurs russes et biélorusses ne passe toujours pas. Après l'annulation de l'étape française de Coupe du monde, à Saint-Maur-des-Fossés du 19 au 21 mai prochain, la première épreuve qualificative pour les JO de Paris 2024 est elle aussi le théâtre de vives tensions. Dimanche 2 avril, la Fédération russe d'escrime a assuré qu'elle n'enverrait pas ses athlètes en Pologne du 21 au 24 avril prochain, où doit se tenir une première épreuve de fleuret féminin pour obtenir son billet pour les les prochains Jeux.

L'organisation polonaise avait réclamé que les athlètes participant à cette épreuve attestent par écrit ne pas adhérer à la guerre menée par la Russie en Ukraine depuis début 2022. "Les fleurettistes russes concourront-ils en Pologne ? Bien sûr que non, c'est inacceptable, a clamé le président de la Fédération russe d'escrime, Ilgar Mamedov, cité par l'agence de presse Ria Novosti. La Fédération polonaise a oublié qu'il s'agissait d'une fédération sportive, pas politique. Malheureusement, tout est mélangé."

"Ces conditions provocatrices ne nous permettront pas de participer à ces compétitions. Tout est fait pour cela."

Ilgar Mamedov, président de la Fédération russe d'escrime

au quotidien sportif russe Sport-Express

La Fédération internationale d'escrime a permis depuis le début du mois de mars le retour à la compétition des athlètes russes et biélorusses, provoquant de vives réactions au sein des escrimeurs internationaux. Plus de 300 d'entre eux ont apposé leur nom sur une pétition contre cette mesure. Outre la Fédération française, celles du Danemark et d'Allemagne ont également annoncé l'annulation de compétitions depuis la décision de la FIE. Celle-ci va dans le sens du Comité international olympique, qui a recommandé l'autorisation de participer pour les athlètes russes et biélorusses aux grandes compétitions internationales, mais sous bannière neutre et à titre individuel.

Le tournoi de tennis de Wimbledon a également autorisé que les joueurs et joueuses russes et biélorusses puissent s'aligner, à condition de ne pas manifester de soutien aux régimes de leur pays et ne pas être soutenus financièrement par leurs Etats.

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