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Le Pechoux : "Il n'y a pas photo"

Entre déception et fatalisme, Erwann Le Pechoux réagit après la défaite de l'équipe de France de fleuret masculine contre la Russie (45-30) en quarts de finale des Mondiaux. Selon lui, ça s'est joué à quelques détails en milieu de match. Une fois l'écart établi à dix touches, il n'y avait plus rien à faire. Le bilan des Mondiaux est négatif et il reste beaucoup de travail en vue de Londres.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Erwann Le Pechoux a laissé passer sa chance (LOIC VENANCE / AFP)

Q : C’est une lourde défaite. Quel est votre sentiment ?
R : « On savait que ça allait être un gros match, que ça allait se jouer sur des détails en milieu de match. Ça n’a pas tourné en notre faveur. Ils sont très bons en contre et jouent bien sur nos erreurs. On en a fait trop et le score s’est agrandi jusqu’à moins 10. Plus on essaye d’en mettre et plus ils en mettent eux. Ça devient très compliqué. On espérait mieux. »

Q : Le début de match a été très difficile
R : « Je pense qu’au début, même si on n’est déjà loin, ils sont à notre portée. Au 3e ou 4e relais, on n’est plus qu’à quatre touches derrières, c’est rien. On voit que sur un bon relais, on peut remonter. On voulait rester au contact. Moins cinq sur les Russes, on l’a déjà fait et c’était faisable. Moins quinze ou vingt, c’est déjà plus compliqué. Au final, on ne perd pas à grand-chose, de quelques touches à chaque fois, mais on ne gagne qu’une de nos neuf rencontres. Après l’écart se creuse et on est loin derrière. Il n’y a pas photo sur le match. »

Q : Que vous manque-t-il pour être au niveau d’un podium international ?
R : « Il faut qu’on apprenne à être plus régulier. Il faut qu’on arrive à être régulièrement sur le podium pour avoir des tableaux plus ouverts que celui-là. La Russie a fait 3e l’an dernier, 2e aux Europe, c’est une grosse équipe. Un peu trop dure en quarts de finale. Après, il y a des équipes plus abordables. A nous de prendre des points et d’être mieux classés pour jouer des équipes plus à notre portée. On doit aussi trouver la bonne équipe. On a changé trois fois en trois ans. Il faut préparer l’avenir. »

Q : Y aura-t-il des changements d’ici Londres ?
R : « On est que quatre dans l’équipe. Si il y en a deux qui changent, ce n’est pas beaucoup mais c’est déjà la moitié de l’équipe. Pour l’année prochaine ou les JO, il y a des jeunes qui poussent. On devrait rester au moins deux ou trois de cette équipe. C’est long deux ans. Il peut se passer plein de choses. »

Q : Quel est votre bilan personnel sur ces Mondiaux ?
R : « Mauvais. Très mauvais en individuel. Par équipes, on savait qu’il faudrait un exploit vu le tableau qu’on avait mais, une fois qu’on y est, on y croit toujours. Je suis déçu car je m’attendais à mieux. Mais il faut être honnête, vu notre classement et nos résultats depuis deux ans, on ne pouvait guère espérer mieux. »

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