Les Bleus se sabrent avant Londres
Un scénario catastrophe
Ils se sont effondrés. Médaillés d'or à Athènes (2004) puis à Pékin (2008), les sabreurs français - Apithy, Anstett et Pillet - ne défendront pas leur titre olympique à Londres en août prochain. Alors que son billet pour les J.O était à portée de sabre, l'équipe de France a butté, coup sur coup, sur la Russie (45-42), la Roumanie (45-42) et l'Allemagne (45-37), terminant ainsi à la 8e place du tournoi de Moscou (Russie), dernière épreuve qualificative. Malgré tout, jusque là rien n'était joué. En effet, l'avenir des Bleus était entre les mains de la Chine. Le rival asiatique devait finir parmi les deux premiers nations, en vue de se qualifier pour Londres. Mais les Chinois n'ont pas failli, bien au contraire. Ils ont étrillé successivement la Corée du Sud (45-44), l'Italie (45-33), les États-Unis (45-28) et enfin, la Russie (45-44) en finale, précipitant ainsi la chute des sabreurs tricolores.
Une déconvenue impensable, il y a encore quelques semaines, qui a été quelque peu atténuée par la qualification individuelle de Boladé Apithy. Chez les femmes, c'est Léonore Perrus qui s'est distinguée. La sabreuse, qui a été battue samedi par Sophia Velikaïa en quarts de finale de la compétition, s'est classée au 7e du tournoi. Suffisant pour décrocher son billet pour le grand rendez-vous estival.
Dominateurs, mais...
De son côté, l'équipe de France d'épée - Borel, Gustin, Lucenay et Robeiri - est venue à bout de l'Italie (45-36), en finale du Challenge des Réseaux Ferrés de France. Malgré l'absence de Grumier, laissé au repos, les épéistes ont glané leur dixième Coupe du monde de suite. Les Bleus sont désormais invaincus depuis leur sacre à Athènes (2004). Malheureusement pour eux, ils ne pourront pas ajouter une nouvelle ligne à leur palmarès, lors des J.O de Londres. En effet, l'épée ne figure pas au programme en équipes, en raison de la rotation des armes. Une belle chance de médaille qui s'évapore. En individuel, Yannick Borel a gagné son précieux sésame olympique. Gauthier Grumier, son coéquipier en club, l'accompagnera outre-Manche.
La pression monte pour les autres
Face à cette avalanche de mauvaises nouvelles, c'est sur les fleurettistes, qualifiés depuis l'épreuve de La Corogne, que reposent désormais les espoirs français. À l'heure actuelle, l'équipe de France d'escrime, compte à sa tête huit tireurs seulement. Les françaises, engagées à Saint-Maur (épée dames) et à Budapest (fleuret dames) ce week-end, seraient bien inspirées de briller à quatre mois de Londres.
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