Srecki: "Cela n'a pas été à l'unisson dans toutes les armes"
Etes-vous satisfait du bilan de cinq médailles remportées par l'équipe de France ?
"L'objectif annoncé était de quatre à six médailles avec si possible de l'or, là on est en plein dedans, avec deux médailles d'or, une d'argent et deux de bronze. On s'intercale entre l'Italie (1ere) et la Russie (2e) au classement des nations, ce qui est une bonne nouvelle. Aux Mondiaux d'Antalya (2009), on était à la 4e place, donc on remonte sur le podium. Le bilan général est donc satisfaisant, maintenant il va falloir rentrer dans le détail, collectif par collectif puisque cela n'a pas été à l'unisson dans toutes les armes.
Avez vous des inquiétudes sur le sabre qui n'a rapporté qu'une médaille, et le fleuret, qui rentre bredouille ?
"Là on va savourer cette médaille d'or des épéistes. Après il y a des questions à se poser, des analyses à faire. On ne les fait pas à chaud car elles seraient réductrices. Il faudra que l'on voit tout ça avec tous les interlocuteurs concernés, l'encadrement, les athlètes et on prendra des décisions le moment venu. Plus généralement, on aurait pu espérer un effet Grand Palais avec une razzia de médailles. Il aurait fallu un peu plus d'efficacité sur certains matches. On peut faire mieux que cinq médailles. Il faut pour cela que ça rigole un peu, si possible dès le début, histoire d'enclencher une dynamique positive."
Les nations européennes voient aussi leur domination remise en cause...
"Les Américains en finale à l'épée, au vu de la journée ce n'est pas du tout un scandale. Ils ont fait une très grosse compétition mais on ne les mettait tout de même pas favoris pour atteindre la finale. Les pays asiatiques continuent de nous montrer qu'ils sont dans le gotha des nations de l'escrime, au fleuret masculin, mais aussi au sabre avec la médaille d'or du Sud-Coréen Won Woo Young. Il faut rappeler qu'un certains nombres d'entraîneurs asiatiques sont venus se former en France. C'est la preuve que depuis 10-15 ans les médailles sont plus chères car elles ne sont plus réservées aux seules nations européennes."
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