Espagne et Italie comme prévu
Des Espagnols petits bras
Du côté espagnol on ne retiendra qu'une seule chose: la victoire et la qualification pour les quarts de finale. Mais la Roja qui avait déjà considérablement souffert face au bloc italien a encore une fois connu beaucoup de difficulté pour se défaie d'une équipe de Croatie qui visiblement bien décidé à appliquer une tactique très défensive en jouant les contres à fond. Dans une ambiance très chaude à Gdansk, si chaude que l'arbitre doit attendre au bout de quelques minutes la dissipation des fumigènes, les Espagnols mettaient immédiatement le pied sur le ballon et la main sur le match. Mais face à une défense bien regroupée et très attentive, et avec beaucoup de mauvais choix techniques, les Espagnols poussaient en vain, en se créant quelques occasions qui manquaient toutefois de tranchant. Ce fut d'abord un tir trop mou d'Iniesta bien servi par David Silva, puis ce même Silva déstabilisé part un défenseur croate. Une tentative de Fernando Torres dans un angle fermé repoussé par Peltikosa puis ce même Pletikosa obligé de s'employer sur un tir de Sergio Ramos, témoignaient de la domination espgnol tant dans la possession de ballesque dans le nombre d'actions dangereuses. Mais si les hommes de Del Bosque tentaient beaucoup, ils le faisaient de façon trop désordonnée sans vraiment de construction et surtout dans un rythme suffisant pour faire la différence. Côté croate, une grosse action de Mandzuzic à la demi-heure de jeu. C'était tout pour une première période sans saveur entre deux équipes qui jouaient avec le frein à main et quelques décisions arbitrales un peu sévères à l'encontre des Croates.
A 0-0 les Espagnols tenaient certes leur qualification, mais leur situation restait fragile. Pourtant, on ne les sentait pas désireux d'accélérer ou donne davantage de mouvements à leurs actions collectives. Contrairement aux coéquipiers de Casillas, les Croates eux ne pouvaient plus calculer. Et au fil des minutes d'une deuxième période qu'ils démarraient avec beaucoup plus d'intentions. Ils se céaient même deux énormes occasions: d'abord, peu avant l'heure de jeu, sur un contre sur le côté droit de Modric dont le centre trouvait Ratikic qui reprenait d'une tête plongeant mais Casillas s'interposait pour repousser le ballon. Vingt minutes plus tard, dans une période au cours de laquelle l'équipe de Bilic tentait le tout pour le tour, un tir de Perijic à la limite de la surface de réparation était de nouveau écarta par Casillas qui venait par deux fois de sauver ses couleurs.
La chance croate était semble-t-il passée. Les Espagnols redressaient la tête et mençaient par deux fois le but croate. D'abord par Iniesta bien lancé par Fabregas mais qui se heurtait à Pletikosa. Puis par Navas dont la frappe était repoussée par le portier croate. La troisième chance d'affilée en cette fin de match allait être la bonne. un ballon de Fabregas par dessus la défense pour Iniesta, sans doute hors-jeu, qui fixait avant de donner à Navas qui libérait l'Espagne en marquant dans le but vide (1-0, 88e). L'Espagne fébrile durant toute la partie pouvait enfin souffler et remercier son gardien. Mais elle fut loin de se monter conquérante.
Réaction
Vicente Del Bosque (sélectionneur de l'Espagne): "Cela a été une victoire difficile. Ce soir, nous avons souffert, mais eux aussi. Il est vrai qu'ils ne nous ont pas laissé développer notre jeu, se sont bien repliés sur leur but et nous ont créé des difficultés par leurs contres. Ils ont cette très bonne occasion face à Casillas et celui-ci fait ce qu'il a à faire. C'est aussi pour ça qu'il est là. De notre côté, il nous a manqué ce contrôle sur le jeu, ces idées claires de construction que nous avons d'ordinaire. Maintenant, je retiens que nous passons tout de même en quarts à la première place du groupe et que nous avons tout de même dominé ce match. Pour la suite, il faudra continuer avec notre philosophie et peut-être être un peu plus nous-mêmes qu'aujourd'hui. L'adversaire des quarts m'importe peu: Angleterre, Ukraine ou France".
L'Italie avec réalisme
De son côté, Italie s'est qualifiée sans trop de peine face à l'Irlande. Une squaddra azzzura plutôt réaliste, convaincante et offensive, qui a obtenue toute seule sa qualification, contre des Irlandais assez limités, qui quittent la compétition sur une troisième défaite. Sans avoir à se préoccuper de ce qui se passait sur l'autre terrain, les hommes de Prandelli ont joué leur match, ont pris leur destin en main, et s'en sont très bien sortis. Grâce à Cassano de la tête, sur un corner d'Andrea Pirlo, l'équipe de Cesare Prandelli a décroché la victoire dont elle avait besoin. Les changements tactiques du sélectionneur, Di Natale à la place de Mario Balotelli, et défense passée de cinq à quatre éléments, ont porté leurs fruits.
Certes, les Italiens après une domination outrageuse et de belles occasions signées Di Natale et Cassano, avant le but de ce dernier qui a déverrouillé la situation, les Italiens ont eu vingt grosses minutes difficiles en milieu de deuxième période. Les Irlandais ont alors dû seré les rangs, notamment sur les coups de pied arrêtés. Andrews a d'ailleurs fait passer le frisson parmi les supporters italiens sur un coup franc sur lequel Buffon eut du mal à intervenir.
Passé ces quelques instants compliqués les Italiens ont repris la direction des opérations etr doublé la mise par Balotelli à la conclusion d'un corner en toute fin de match. Pour une équipe qui n'avait plus gagné depuis le 11 novembre cette victoire fait beaucoup de bien et peut relancer la dynamique.
Réaction
Cesare Prandelli (sélectionneur de l'Italie) "Ce match était compliqué, nous avons joué contre une équipe qui nous a fait souffrir/ Ce soir, nous savions que le coeur importerait plus que la qualité technique. Nous nous sommes beaucoup créé d'occasions et j'espère que ce sera encore le cas lors de notre prochain match."
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