: Vidéo Jeux vidéo : "Le harcèlement et le sexisme empêchent encore trop de filles de se lancer dans l'e-sport"
"Je suis là pour montrer que nous avons notre place en tant que joueuses et que nous n'avons pas un ADN différent des hommes". À 26 ans, Velouria Baty alias "Viki", a de grandes ambitions pour ses French Bees, le nom de l'équipe féminine dont elle est la capitaine. Elle représente en compétition Team Vitality, l'une des écuries d'e-sport parmi les plus titrées en Europe.
Le club tricolore fêtera ses 10 ans dans quelques jours. Il a fait décoller ses "bees" ("abeilles") en début d'année, une ruche de gameuses sans palmarès et peu connues quand leurs homologues masculins font désormais l'objet d'un âpre mercato entre les formations, à l'image de ce qui anime le football professionnel.
"Je dois bloquer les messages"
Le projet se veut "académique", c'est-à-dire dans le but de développer la scène féminine. "Dès que l'équipe progresse, je gagne", atteste Velouria engagée sur le jeu vidéo à succès League of Legends. S'il faut s'imposer, c'est parce que le secteur est encore traversé par différents maux. "Il y a encore trop de harcèlements et de remarques très sexistes", regrette-t-elle.
Au point de décourager certaines graines de championnes : "Malheureusement il y a beaucoup de filles qui laissent tomber ou hésitent à se lancer à cause de ça, à force d'entendre de la part d'autres joueurs qu'elles devraient plutôt être à la cuisine. Moi, une partie sur deux, je dois bloquer les messages." Le remède que "Viki" estime nécessaire et urgent : "l'éducation" pour permettre plus d'inclusivité.
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