: Vidéo Shox brise le silence sur la santé mentale dans l'e-sport
“J'ai fait un burn out. Je suis content d'en parler aujourd'hui parce que je pense qu'on n'en parle pas assez, à quel point ça peut être vraiment dangereux”. Cela fait dix ans que Richard Papillon, plus connu sous le nom de Shox, est un joueur professionnel de Counter-Strike. Il souhaite briser le silence qui règne dans le domaine de l’e-sport sur la santé mentale. “Quand on est (joueur professionnel) à haut niveau, on est soumis à l'envers médiatique des réseaux sociaux, qui, d'année en année, est de plus en plus dangereux, notamment pour les jeunes personnes, on ne nous prépare pas à ça”. Il explique qu’après une défaite, les commentaires négatifs pleuvent : “Il y a en général 80 % de méchanceté gratuite, voire de haine. (...) Et derrière, si on ne sait pas comment gérer cela, cela peut amener à de fortes dépressions”.
“On en parle déjà de plus en plus, ce qui est une bonne chose”
Richard “Shox” Papillon invite tous ceux qui sont victimes de ce genre d’agissements à “parler (car) penser qu'on va réussir à traverser ça tout seul, c'est un peu se mettre le doigt dans l'œil”. S’entourer des bonnes personnes est fondamental : “Quand je parle d'entourage, ça ne va pas être les réseaux sociaux. (...) Je parle de la famille et des amis proches”, l’objectif étant d’“essayer chaque jour d'aller un petit peu mieux”. Le joueur professionnel explique s’être également fait accompagner par un psychologue, un expert médical. “Ce ne sont pas des choses qu'on nous apprend à l'école, gérer les émotions, qu'est-ce que la peur, le fait que ce soit normal qu'elle arrive, le bon stress, le mauvais stress, comment respirer… Tout ce genre de choses qui sont des outils pour t'aider. Car la peur, tu l'auras tout le temps”.
Si les “coachs mentaux sont de plus en plus présents dans les clubs de haut niveau”, et qu’il estime qu’“on est sur la bonne voie” Richard “Shox” Papillon considère qu’il reste du chemin à parcourir. A tous les jeunes joueurs, il souhaiter dire de “garder confiance en eux, en leur valeur, (...) ne pas faire les choses pour les autres (...) et de se tenir loin, le plus loin possible des réseaux sociaux.”
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