Euro 2013 Féminin : la France part en conquête
La France a de bonnes raisons d'y croire. Elle est la seule équipe européenne à avoir atteint le dernier carré de la Coupe du Monde 2011 et des Jeux Olympiques 2012, malgré la désillusion de la quatrième place à Londres. Sa colonne vertébrale est en majorité composée de joueuses lyonnaises, vainqueurs de la Ligue des Champions en 2011 et en 2012, et finalistes cette année. Parmi elles, on peut citer la milieu de terrain Camille Abily ou les attaquantes Louisa Necib et Eugénie Le Sommer (7 buts en éliminatoires). Leur entraîneur, Bruno Bini, a remporté l'Euro des moins de 19 ans en 2003. Maintenant à la tête de l'équipe A, il s'appuie majoritairement sur ces filles qu'il a vu grandir. "On sait qu'on a une équipe pour aller au bout", a-t-il confié lors de l'annonce de son groupe fin mai. Le premier test aura lieu face à la Russie le 12 juillet, avant d'affronter l'Espagne et l'Angleterre dans un Groupe C abordable. En match amical, les Françaises ont perdu 2-0 face à l'Australie samedi dernier. Un premier rappel à l'ordre pour les coéquipières de Gaëtane Thiney. "Il faut faire attention aux équipes qui ont 100% de réussite comme l’Australie face à nous. Il faut continuer à y croire, se procurer des occasions et les mettre au fond", a analysé la joueuse de Juvisy. Son objectif ? "Gagner l'Euro", a-t-elle déclaré avec ambition. "L'équipe de France a des qualités extraordinaires. Je pense qu'il faut élever nos ambitions. On doit avoir l'état d'esprit de se dire qu'on peut gagner. On va aller là-bas l'arme à l'épaule, remontées, et on va vraiment aller la chercher", abonde dans le même sens Elodie Thomis. Leurs concurrentes sont prévenues !
L'Allemagne favorite mais vacillante
Sept des dix derniers tournois ont été remportés par l'Allemagne. C'est l'équipe européenne la mieux classée au classement FIFA, en seconde position derrière les Etats-Unis. Inutile de dire que les Allemandes auront une énorme pression sur les épaules pour conserver leur sésame. La coach Silvia Neid devra néanmoins faire sans six joueuses blessées lors de la préparation (Odebrecht, Faisst, Popp, Kullig, Bresonik, Peter). "C'était vraiment incroyable. Cela peut toujours arriver à une ou deux joueuses, mais six ? On se demandait bien ce qu'il se passait. Mais nous savons de quoi nous sommes capables", a déclaré estomaquée Okoyino da Mbabi. Neid pourra malgré cela s'appuyer sur cette dernière, qui a inscrit 17 buts en qualifications, ou encore les créatrices Bajramaj et Marozsan. Son équipe a l'occasion d'effacé plusieurs années de disette, après avoir perdu en quarts de finale lors de la dernière Coupe du Monde et après avoir manqué les derniers JO de Londres. Elle ne représente donc plus un danger comparable aux années passées. "Vous n'avez pas l'impression que l'Allemagne est autant inarrêtable que par le passé", a confirmé l'attaquante suédoise, Lotta Schelin. Elle reste pourtant l'équipe à battre.
Une flopée de prétendantes
Les Suédoises accueillent cette compétition et compteront sur la ferveur de leur public. Pour parvenir à détrôner les Allemandes, les locales pourront s'appuyer sur Pia Sundhage, la coach des Américaine, championnes olympiques à Londres. Elles devront aussi se méfier des Anglaises, toujours présentes dans les grandes compétitions et emmenées par Asante, Nobbs ou Duggan. Derrière ces favoris, un peloton d'outsiders comprenant la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, l'Italie ou encore l'Espagne tenteront de jouer les troubles fêtes. Trois petits poucets espéreront enfin sortir la tête haute de cette compétition : la Finlande, la Russie ainsi que l'Islande. "A l'Euro, les occasions iront au fond", a déclaré Gaëtane Thiney, qui croit aux chances des Bleues. Jamais le titre n'a pourtant paru aussi ouvert...
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