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Euro 2016 : Le Stade de France s'était préparé à la fête

Les supporters s'étaient donné rendez-vous au Stade de France pour assister au sacre des Bleus dans leur Euro. Il y avait des airs de Mondial 98 sauf pour le résultat qui a vu le Portugal s'imposer 1-0 lors des prolongations. Récit d'une soirée qu'il sera difficile d'oublier.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
C'était chaud en tribune lors de France - Portugal (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY)

Quelques battements de papillons et le stade de France s’est transporté au 7e ciel. Par chance, l’invasion des insectes sur l’enceinte dionysienne n’annonçait pas un spectacle de Cindy Sander à la mi-temps de la finale pour donner un petit côté SuperBowl à l’évènement. C’est, paraît-il, de saison et comme l’Euro, dans le genre éphémère. Bien conscients de la durée limitée de cette soirée de fête, les spectateurs sont arrivés tôt. Dès l’ouverture des grilles ils ont pris d’assaut les gradins. Comme pour les acteurs, il ne faut pas jouer la finale avant l’heure mais tous comptaient profiter de l’ambiance le plus longtemps possible. « On est venus de loin et on veut faire la fête jusqu’au bout de la nuit », criait Julien et sa femme Marie, drapés en bleu-blanc-rouge. Et ils ne faisaient pas tâche bien au contraire au milieu de cette foule tricolore à souhait. Ils ne savaient pas qu’il faudrait force garder car le match allait vraiment s’éterniser. La faute principalement à une équipe portugaise assez défensive, sa marque de fabrique dans ce tournoi.

Les Bleus des tribunes et du champ avaient tout essayé pour emballer le match. Ronaldo n’allait pas y résister, blessé dans un choc avec Dimitri Payet après seulement huit minutes. Paradoxalement, cet épisode plongeait le match dans une sorte de faux rythme où CR7 captait toute l’attention jusqu’à sa sortie du terrain un quart d’heure plus tard. Ce flottement était perceptible jusqu’à la pause. A l’image du Vélodrome jeudi contre l’Allemagne, le stade de France jouait son rôle de douzième homme quand le besoin s’en faisait sentir. Il donnait de la voix dans une deuxième période crispante. Ses montées d’organe trouvaient souvent écho avec les actions françaises comme les répliques d’un séisme. Les vagues bleues montaient de plus en plus. La dernière s’échouait sur le poteau de Rui Patricio dans le temps additionnel. Les ralentis finissaient d’achever les espoirs d’en terminer après 90 minutes. Prolongations.

En face du virage dédié aux Bleus, les « Portugal ! Portugal ! » continuaient de tomber. Moins nombreux mais parfaitement organisés, les supporters portugais avaient eux aussi fait leur match. Restait à savoir qui allait chanter à la fin. Eder se chargeait de désigner le vainqueur de cet Euro d’une frappe à ras de terre imparable. Le coin lusitanien exultait. Un crève-cœur pour les supporters tricolores qui poussaient jusqu’au bout dans un dernier élan de désespoir. Il restait moins de dix minutes pour égaliser mais la fatigue avait aussi eu raison des Bleus et Rui Patricio jouait parfaitement la montre. Quand Mark Clatterburg sifflait la fin du match, l’abattement des supporters français contrastait avec l’effervescence des Portugais. Il ne peut y avoir qu’un vainqueur. Dans tous les cas, la nuit sera longue entre le match qu’on va refaire et la victoire qu’on va fêter.

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