Europol a des preuves sur 300 nouveaux matches truqués
L'enquêteur en chef de la police de Bochum, Friedhelm Althans, ne veut pas laisser retomber le soufflet. Trois jours après les premières révélations d'Europol concernant un vaste réseau mafieux ayant truqué quelques 380 matches en Europe, l'Allemand a confié que l'organisation européenne avait réuni des preuves sur un peu plus d'un centaine autres rencontres. "Nous avons des premiers éléments de preuves dans environ 150 de ces 300 cas", a déclaré Althans au site internet www.sportingintelligence.com. "Cela signifie que les investigations ont débouché sur des résultats qui sont plus que des soupçons. Nous pourrions savoir dans environ six mois combien au total sont plus que suspects", a-t-il précisé. "Dans 90 pour cent des cas, il s'agit de matches internationaux", qui ont eu lieu "pour la plupart en 2009, 2010 et 2011" et ont concerné "environ 50" équipes internationales, a-t-il ajouté.
"Les équipes internationales n'étaient pas forcément impliquées dans le trucage, ces matches pouvaient avoir été arrangées par les arbitres et les officiels", a toutefois précisé le membre des autorités germaniques. Les enquêteurs ont relié ces 300 matches au cartel de Singapour, déjà mêlé aux 380 matches recensés en Europe ces dernières années par Europol. Environ 425 arbitres, dirigeants de clubs et joueurs seraient impliqués dans ce vaste réseau de corruption.
Europol prévoit de remettre les conclusions de son enquête aux forces de police et à la justice des pays concernés. "Cela ne dépend pas de notre juridiction", a souligné Friedhelm Althans. Lundi, "la police européenne" avait notamment montré les images d'un match entre les sélections des moins de 20 ans argentine et bolivienne en 2010 remporté par l'Albiceleste sur un penalty plus que litigieux accordé par un arbitre hongrois dans le temps additionnel. Le mal des matches truqués semble s'être répandu à l'ensemble du football mondial. De nombreux acteurs du ballon rond appréhendent sûrement les conclusions de l'enquête.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.