Extension de Roland-Garros : la justice autorise la reprise des travaux
La 3e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a "rétracté" une ordonnance rendue le 6 octobre, comme le demandait la Fédération française de tennis (FFT), qui peut dès lors reprendre les travaux. La FTT pourrait toutefois attendre une nouvelle décision de justice attendue la semaine prochaine avant de relancer le chantier.
Dans son ordonnance de vendredi que l'AFP a pu consulter, la 3e chambre explique que l'audience a permis au juge de prendre connaissance "du fait que les parcelles sur lesquelles doivent avoir lieu les travaux litigieux ne concernent qu'une partie des jardins et des serres et que les serres visées par la destruction ne dataient pas de l'époque de l'architecte Formigé mais ont été construites à une époque récente". "L'atteinte au droit d'auteur de Jean-Camille Formigé sur ces serres est donc sérieusement contestable", pour le tribunal, qui relève également que les héritiers Formigé ont eux-mêmes retardé l'examen au fond de cette affaire en engageant des recours. "Cette décision correspond en tout point à nos demandes, cela montre bien qu'il y a eu manipulation", a déclaré à l'AFP Me Julien Guinot-Deléry, un des avocats de la FFT.
Coups de théâtre à répétition...
Pour rappel, cela fait plus d'une semaine que les coups de théâtre se succèdent... Dans un premier temps, les travaux avaient été autorisés à reprendre par le Conseil d'État qui avait cassé un jugement en référé du tribunal administratif qui, le 24 mars dernier, avait suspendu le permis de construire accordé par la mairie de Paris pour l'extension du stade vers les Serres d'Auteuil. Par conséquent, la FFT s'était pressé de reprendre les travaux, dès le lendemain, soit le mardi 4 octobre...
Mais le jeudi 6, nouveau revirement de situation puisque le TGI surprenait la FFT en suspendant à nouveau les travaux ! La FFT avait émis "les plus vives réserves sur la validité d'une décision prise dans des conditions douteuses de manière non contradictoire", et s'interrogeait "sur une possible manipulation des faits de la part des opposants". Bref, le feuilleton n'est visiblement pas prêt d'en finir..
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