Ferrer au quart de tour
La pluie est fine. Elle n'est pas continue. Mais on est loin du beau soleil de la première semaine. C'est dans ce temps maussade que David Ferrer a franchi un pas supplémentaire dans le tournoi. Sans avoir perdu le moindre set depuis le début de la quinzaine, l'Espagnol n'a fait qu'une bouchée de Marcel Granollers, qui arrivait avec deux matches en cinq sets consécutifs dans les jambes. Sixième mondial, souvent dauphin de Rafael Nadal sur les tournois sur terre-battue, il ne se qualifie pourtant que pour la troisième fois pour les quarts de finale à Paris. Avec son jeu de plus en plus complet, il n'a pas cédé un pouce de terrain à son adversaire, tombeur de Paul-Henri Mathieu au tour précédent. Tête de série N.20, Granollers n'a rivalisé qu'en tout début de match, avant que la balance ne penche irrémédiablement en faveur de son adversaire.
Une seule chose a retardé l'inéluctable: la pluie, tombée à l'entrée des deux joueurs du le court Central, qui les a contraints à un repli dans les vestiaires de quelques minutes. Si les gouttes se sont invitées régulièrement durant la rencontre, elles n'étaient pas assez nombreuses et fortes pour en provoquer l'arrêt. En moins de 2h (1h51), David Ferrer s'est imposé 6-3, 6-2, 6-0. Après avoir cédé quatre jeux à Youzhny (N.27) en 16e de finale, il en a laissé cinq aujourd'hui, et se dirige tranquillement vers les demi-finales, qu'il espère atteindre pour la première fois de sa carrière, pour y défier son chef de file, Rafael Nadal, ce qui serait leur 20e duel. Jusque-là, Ferrer ne l'a battu que quatre fois, dont une seule fois sur terre, lors de leur premier affrontement en 2004. Auparavant, il devra vaincre le survivant du match entre Richard Gasquet (N.17) et Andy Murray (N.4). "Je traverse une période faste", reconnaissait-il après le match. "Je joue très bien depuis ce tournoi, et c'est aussi le cas depuis le début de la saison.
Tipsarevic surclassé
C'est assez inhabituel pour être signalé. Jusqu'à ce 8e de finale de Roland-Garros, Nicolas Almagro n'avait jamais croisé le chemin de Janko Tipsarevic. Les deux hommes sont pourtant membres du Top 20 depuis un moment, mais le sort ne les avait jamais réunis sur le court. Tombeur de Chardy puis de Benneteau, le Serbe n'a pas connu la même réussite contre l'Espagnol, malgré un gros combat entre deux joueurs très solides dans le jeu et physiquement. En 2h13, l'Ibère s'impose 6-4, 6-4, 6-4. Vainqueur à Nice, 8e de finaliste à Monte-Carlo, Barcelone et Madrid, le 13e mondial se qualifie ainsi pour la troisième fois pour les quarts de finale de Roland-Garros. Après 2008, 2010, voici donc 2012. Mais Nicolas Almagro n'a jamais franchi ce niveau à Paris comme dans aucun tournoi du Grand Chelem, et le fait qu'il soit sur le chemin de Rafael Nadal, qui l'avait vaincu ici-même en quarts en 2010, ne lui donne pas beaucoup de perspectives. D'autant qu'il n'a jamais battu l'ancien N.1 mondial en sept rencontres. "Je crois que j'ai joué un bon tennis aujourd'hui", se réjouissait le vainqueur. "C'était un peu nuageux aujourd'hui, mais pour moi, c'est plein soleil ! Aujourd'hui, je dois dire que c'est l'un des meilleurs moments de ma carrière. Je suis content du tennis que j'ai joué. En quarts de finale, à Roland Garros, ça n'est que du plaisir!"
Nadal en balade
Que dire de la leçon donnée par Rafael Nadal à Juan Monaco. Si l'Argentin a mené 2-1 en ayant remporté deux fois son service dans la première manche, il n'a ensuite plus vu la balle. Nadal s'est adjugé dix-sept jeux consécutifs pour l'emporter sévèrement 6-2, 6-0, 6-0, face à un Monaco désabusé que certains observateurs avaient vu en outsider possible. Nadal, qui vise un septième titre à Roland-Garros, n'a mis qu'une heure et 46 minutes pour se débarrasseer de son adversaire, autant dire qu'il ne s'est pas attardé sur le court. Histoire de revenir avec les idées claires en quart de finale où il sera opposé à son compatriote Almagro.
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