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Vidéo Paris 2024 : "Il n'y a pas de raison que ça se passe mal !", assure Romane Dicko, championne du monde de judo

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Article rédigé par Emma Sarango - Louison Leroy
Radio France
La championne de judo Romane Dicko insiste sur l'importance de la "cohésion" au sein de l'équipe de France pour briller lors des Jeux olympiques de Paris en 2024.

Romane Dicko, championne olympique de judo par équipes à Tokyo en 2021, médaille de bronze en individuel et championne du monde, participait à une table ronde sur la France qui gagne, à l'occasion de la journée "Demain le Sport" à la Maison de la radio et de la musique.

>> "Demain le Sport" : retrouvez toute l'actualité de l'évènement

franceinfo : Qu'est-ce que c'est "la France qui gagne" pour vous ?

Romane Dicko : La France qui gagne, pour moi, c'est une France unie entre athlètes olympiques et paralympiques. Une France qui concerne les athlètes, mais aussi les bénévoles, tous les Français qui vont aussi nous aider à gagner l'année prochaine.

On a parlé des contre-performances de certains athlètes français lors de grandes compétitions avant les Jeux, c'était votre cas aux Mondiaux de Doha où vous avez été éliminée dès votre entrée en lice. Comment se remet-on de ça pour gagner en 2024 ?

Forcément, sur le coup, c'est compliqué. Je venais de gagner mon titre l'année d'avant, alors c'est dur de perdre l'année suivante au premier tour. C'était un moment très dur mentalement. Après, il n'y a pas le choix de se relever parce que les Jeux arrivent dans un an, il faut gagner en France. Ça arrive très vite. On n'a pas beaucoup de temps pour se morfondre. Pendant une semaine, c'était très compliqué. On se relève, on parle à l'entraîneur, aux préparateurs mentaux... On essaye de voir ce qui n'a pas fonctionné et de très vite changer cela pour redevenir performant à la compétition suivante.

C'est peut-être une bonne chose finalement de perdre un an et demi avant les Jeux de Paris ?

Je ne pense pas que perdre soit forcément une bonne chose. Ça peut être un avertissement, une alerte, pour essayer de faire les derniers réglages. En tant qu'athlète, on n'aime pas perdre, on ne veut pas perdre. Mais c'est sûr que de perdre un avant les Jeux, ça met en alerte et ça permet de se dire qu'il faut changer des choses et peut être se remettre en question. Parce qu'en 2024, il ne faudra pas passer à côté.

Une compétition comme les JO chez soi, "à la maison", est-ce une pression, un encouragement, une motivation ?

Pour moi, c'est d'abord une chance de pouvoir faire les Jeux olympiques à la maison. En tant qu'athlète française, de pouvoir avoir la chance de combattre dans mon pays, ça n'arrive pas à tout le monde. C'est vraiment du positif. Après, forcément, le fait d'avoir un événement mondial à Paris, qui a lieu tous les quatre ans seulement, c'est aussi une pression supplémentaire. J'essaye de ne pas me concentrer sur ça. Je me dis que c'est vraiment du positif. Il y aura ma famille, mes proches et les Français derrière nous. Il n'y a pas de raison que ça se passe mal !

Vous disiez que c'est le 26 juillet 2024 prochain, avec la cérémonie d'ouverture sur la Seine, que vous alliez peut-être commencer à stresser... Comment maîtriser toutes ces émotions qui va monter à ce moment-là ?

Je pense qu'il ne faut pas trop essayer d'intérioriser, de gérer. J'ai des souvenirs de Tokyo : c'était vraiment une communion entre athlètes. On était tous là, issus de tous les sports. On était qu'une seule équipe de France. On marchait dans le stade et on chantait, on dansait... C'était vraiment un moment pour nous pour se dire : "Ça y est, ça commence et on relâche, on va kiffer pendant deux semaines ensemble". Le fait d'extérioriser, de communier ensemble, ça permet de relâcher la pression et de se dire qu'on est tous pareils, qu'on est tous stressés, qu'on a tous la pression et qu'on veut tous bien faire. Lâchons les chevaux et ça va partir !

On a beaucoup parlé de la cohésion entre athlètes. C'est ce que vous êtes en train de construire au sein de l'équipe de France, avec des week-ends spéciaux ?

C'est vraiment en train de se faire oui. Je pense qu'on a tous senti, en tant qu'athlètes, une communion française depuis plusieurs années. On a aussi le Comité olympique qui fait des événements beaucoup plus réguliers entre athlètes olympiques et paralympiques, athlètes d'été et d'hiver. On veut vraiment faire une communion entre membres de l'équipe de France. On le ressent. Sur les réseaux sociaux, on se suit tous, on s'encourage. On a beaucoup d'événements, on se croise et je pense que c'est un plaisir de se dire qu'on est tous pareils. Que ce soit un sport individuel ou collectif, un art martial ou un sport de chrono. On est athlètes français, on veut faire la fête, une communion avec les Français qui vont nous regarder. Donc ça fait plaisir de voir qu'on est tous ensemble en communion à l'approche des JO de Paris.

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