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Vidéo Paris 2024 : "Le but, c'est d'être unis dans les joies comme dans les peines", espère la championne cycliste Mathilde Gros

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Article rédigé par franceinfo, Emma Sarango
Radio France
Mathilde Gros, championne du monde de cyclisme sur piste en 2022 est invitée de la séquence d'ouverture "La France qui gagne" de la journée Demain le sport, un évènement en partenariat entre franceinfo, Radio France et L'Équipe.

Mathilde Gros est l'un des espoirs de médailles françaises pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Elle concourra dans les épreuves de keirin, en cyclisme sur piste. Mardi 19 septembre, elle était invitée de l'une des tables rondes de "Demain le sport", consacrée à "La France qui gagne".    

franceinfo : "La France qui gagne", pour vous, c'est quoi ?

Mathilde Gros: La France qui gagne, pour moi, c'est l'union de tous les athlètes français, olympiques et paralympiques, pour aller décrocher la plus belle des médailles. Mais surtout qu'on prenne tous du plaisir et que ces Jeux restent à jamais dans nos mémoires.

"La France qui gagne", ce n'est pas forcément la France qui ramène des médailles ? Ou pas seulement ?

Non, pas seulement. A Tokyo, je n'avais pas été médaillée et il y avait eu, je trouve, cette séparation assez nette entre les médaillés et les non-médaillés. Je trouvais ça dommage parce que, nous les athlètes, on s'entraide tous et ça a été très compliqué pour les non-médaillés, alors qu'on fait tous les mêmes sacrifices. On sacrifie énormément de choses pendant quatre ans, voire plus. Donc le but, c'est que cette France qui gagne, elle soit unie dans les joies comme dans les peines, et qu'à la fin, même si ce sera triste pour celui qui ne ramène pas de médaille, il y ait toujours ce soutien entre athlètes. Je trouve que c'est ça, le plus important.

Vous faites partie des favorites dans votre discipline, même si vous avez perdu votre titre de championne du monde l'été dernier. Comment on se remet de cette défaite un an avant les Jeux ? Comment on se remotive pour être sûre d'être "la France qui gagne" l'été prochain ?

On se pose les bonnes questions. On se demande pourquoi ça n'a pas marché, pourquoi cet arrêt soudain, pourquoi cette méforme. On trouve rapidement des réponses à ces questions, des solutions. Je prends les rênes de mon projet en me rappelant qu'après Tokyo, ça s'est super mal passé, j'ai tout changé et un an après, j'ai eu ce titre [de championne du monde]. Là, on va faire pareil. Après Glasgow, ça s'est très mal passé. Le but, c'est de clairement ne pas faire les mêmes erreurs, changer les choses et tout donner pour qu'à Paris, ça passe et qu'il y ait une superbe médaille à la clé. On n'est qu'à dix mois des Jeux, ce n'es pas maintenant qu'il faut lâcher et ça fait partie de la vie d'un sportif de haut niveau. On connaît des joies incroyables qui resteront un de mes plus beaux souvenirs. Et malheureusement, après, on a un très fort échec. Mais c'est comme ça, ça fait partie du jeu.

Pour les Jeux, les épreuves de cyclisme sur piste se dérouleront dans le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, où vous avez été sacrée championne du monde en 2022. Est-ce un avantage ou une pression supplémentaire ?

Le but, ça va être de prendre cette pression, mais de manière positive parce qu'on sera poussés, le public sera pour nous. On va entendre chanter la Marseillaise. Je pense que les gens vont vraiment nous pousser. L'année dernière, à Paris, j'avais l'impression que j'avais des ailes et je pense que clairement, c'est ce qui va se passer avec l'engouement pour les Jeux. Les Français sont super impatients, ils ont hâte. Partout où je vais, les gens me disent 'Allez, on croit en vous'. Franchement, il faut garder ce plaisir de concourir à la maison et de ne pas tomber dans l'excès et de se dire 'oulala, il faut absolument que je remporte l'or, sinon ça va être la catastrophe'. Non. Dans tous les cas, on va tout donner quoiqu'il arrive, on verra par rapport au résultat. Mais je pense que s'il y a du plaisir, après on peut être bien récompensé.

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