FIFA/Qatar : Sarkozy éclaboussé ?
A quelques mois de son départ définitif de la FIFA, Sepp Blatter est loin de sauver ce qui peut encore l'être. Président ultra-contesté, mouillé dans une bonne dizaine de scandales, le boss de l'instance internationale de foot laisse entrevoir les prémices d'un baroud d'honneur, et charge. Alors que les conditions d'attribution des Mondiaux au Qatar (2022) et à la Russie (2018) sont dans le collimateur de la justice suisse, Sepp Blatter a mouillé Nicolas Sarkozy et Christian Wulff, respectivement présidents français et allemand au moment du vote, en 2010. "Avant l'attribution des Mondiaux au Qatar et en Russie il y a eu deux interventions politiques, a confié le patron de la FIFA. MM. Sarkozy et Wulff ont essayé d'influencer leurs délégués. C’est pour ça que maintenant, nous avons une Coupe du monde au Qatar. (…) Ceux qui l’ont décidé doivent prendre leurs responsabilités pour cela".
Michel Platini, déjà président de l'UEFA en 2010 et convié à l'Elysée quelques jours avant le vote, avait déjà balayé les soupçons de lobbying de l'ancien Président français, dans les colonnes de l'Equipe en juin dernier: "personne ne m'a dit pour qui je devais voter, avait promis l'ancien meneur de la Juve. "Jamais le Qatar ne m'a demandé de voter pour lui. Ni Sarkozy ni personne!".
Rappelons qu'une procédure pénale contre X pour soupçon de gestion déloyale et blanchiment d'argent entourant les attributions des Coupes du monde 2018 et 2022 a été ouverte par la justice helvète. Domenico Scala, président du comité d'audit de la FIFA, avait également précisé début juin que la Russie et le Qatari pouvaient tout à fait se voir retirer leur Coupe du Monde, si l'existence de pot-de vins était démontrée.
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