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Fin cruelle pour les Bleues

L'équipe de France est passée tout près d'un exploit face à l'Allemagne en demi-finale de Coupe du monde. Les Bleues menaient 1-0 (but de Necib) jusqu'à la 84e minute mais un but sur penalty de Sasic a remis les compteur à zéro. Plus inspirées mais peu efficaces, les Françaises ont eu de nombreuses occasions mais elles n'ont pas réussi à faire la différence avant les tirs au but. Au bout du suspense, les Allemandes ont obtenu leur billet pour le derneir carré grâce à un arrêt de Angerer sur le dernier penalty de Lavogez.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Elles y avaient mis tout leur coeur ! Il a fallu un coup du sort, un penalty sur une main de Majri, pour briser leur rêve. Face à leur bête noire qu'elles n'avaient jamais battu en Coupe du monde, les Bleues avaient attaqué ce match par le bon bout. Du rythme et une envie de ne rien laisser au hasard. Les vagues bleues ont déferlée dès la première minute. Necib était à deux doigts d'ouvrir le score. Dépassées, les Allemandes ont freiné le jeu comme elles le pouvaient, c'est-à-dire avec des fautes assez grossières. Et quand ça passait, Angerer se chargeait de détourner les ballons. Georges (4e), Henry (35e), Necib encore (38e) ou Delie (41e) ont eu leur chance mais les Bleues étaient bien face à la meilleure gardienne du monde.

Necib récompensée

Les joueuses de Bergeroo n'étaient alors pas très loin du match parfait,  mais ce souci récurrent d'efficacité devant les buts colle aux maillots de ces  filles comme un sparadrap. Pendant ce temps-là, les Allemandes, sextuples championnes d'Europe en  titre tout de même, n'existaient que sur coups de pied arrêtés, comme cette  frappe superbe de Marozsan sortie par Bouhaddi (58e). Mais comme Thomis continuait à montrer son numéro à la malheureuse Kemme,  comme Henry continuait à planer sur le milieu de terrain comme elle le fait  depuis le début du tournoi, et comme derrière la défense gérait tranquillement,  les Bleues avaient très logiquement pris l'avantage. Le but français a été signé Necib, qui ne s'est vraiment pas trompée souvent dans cette partie, mais qui, sur ce coup, a eu la chance de voir sa frappe détournée par Peter (64e).

Thiney va le regretter

Dos au mur, les Allemandes trouvaient des ressources pour camper sur le but de Bouhaddi. Petit-à-petit, les Françaises abandonnaient le ballon à la Mannschaft et s'exposaient à une égalisation. C'était sur un pénalty logique pour une main décollée. L'Allemagne avait provoqué sa chance d'autant que Sasic ne tremblait pas. Pendant les prolongations, les Bleues cherchaient le KO. Thiney manquait l'uppercut fatal quand, seule au 2e poteau, elle n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond des filets (116e). Le scénario était écrit. La solide et réaliste allemagne allait se qualifier aux tirs au but. Les Allemandes n'en rataient aucun. La France échouait sur le dernier, Angerer repoussant du genou la tentative de Lavogez. Une belle occasion d'écrire l'histoire est passée. Avec ce niveau de jeu et cette dynamique, il y en aura d'autres.

Réaction

Wendie Renard (capitaine de l'équipe de  France, au micro d'Eurosport): "Dès l'entame de match on a vu une équipe  allemande acculée, on a poussé. On a eu des occasions en première mi-temps que  l'on n'a malheureusement pas réussi à concrétiser. Après on arrive à ouvrir la  marque en seconde mi-temps avec Titou. Derrière, je ne sais pas s'il y a main  ou pas, mais il y a des faits de jeu qui sont en notre défaveur. Le tir au but,  malheureusement Claire l'a loupé, mais ça fait partie du jeu. Ce soir,  forcément, on est triste, et on n'arrive pas encore à passer. Le coach allemand  a fait sortir des milieux de terrain pour mettre pratiquement quatre  attaquantes. On avait beau crier sur le terrain de ne pas reculer, elles  balançaient. Ce soir, ça se joue sur l'efficacité. Quand on regarde le match  d'aujourd'hui, on mérite de passer largement. Sur les petits détails, ça fait  la différence. On a tout fait ce soir, on peut se regarder dans les yeux, se  dire qu'on a tout donné. Forcément, il y a des regrets".

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