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Deschamps, Valbuena, Macron... Les trois phrases à retenir de l'interview de Karim Benzema

L'attaquant du Real Madrid s'est livré dans une longue interview au journal "L'Equipe". Morceaux choisis.

Article rédigé par franceinfo
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L'avant-centre du Real Madrid, Karim Benzema, le 2 avril 2017 à Madrid (Espagne). (RUBEN ALBARRAN / SHUTTERS / SIPA)

Il sort de son silence. Dans un long entretien au quotidien L'Equipe, publié mercredi 17 mai, Karim Benzema règle ses comptes et revient sa mise à l'écart de l'équipe de France après l'affaire de la sextape, dans laquelle il est mis en examen. "C'est une grande mascarade ! Tout le monde s'en mêle, y compris des gens qui n'y connaissent rien (...) Tout cela m'écœure", lance-t-il.

Voici ce qu'il faut retenir de cet entretien.

Sur Deschamps : "Je ne le comprends pas"

A la veille de l'annonce de la liste des Bleus pour les matchs de juin, l'avant-centre du Real clame son envie de rejouer en sélection. "C'est vrai que ce serait plus facile aujourd'hui de dire : j'arrête. De dire ça parce que j'en ai assez vu et entendu ! Ça arrangerait aussi beaucoup de monde que je prenne cette décision... Mais je reste à la disposition de l'équipe de France", assure-t-il.

Il en profite pour réclamer à Didier Deschamps une explication que, selon lui, le sélectionneur ne lui a jamais accordé. "Je ne le comprends pas", martèle l'attaquant. Il n'a plus joué avec les Bleus depuis octobre 2015 à cause de sa mise en examen pour "complicité de tentative de chantage" dans l'affaire de chantage à la sextape de Mathieu Valbuena, un de ses coéquipiers. "Si le sélectionneur me dit droit dans les yeux que ce n'est qu'à cause du foot, eh bien, je continuerai à travailler... Si c'est pour autre chose, qu'il me le dise en face, et c'est fini avec lui", expose-t-il.

Sur Valbuena : "Il me rend fou à continuer de mentir !"

C'est surtout avec Mathieu Valbuena, à qui il reproche de "jouer sur plusieurs tableaux", que le buteur madrilène règle ses comptes. "Il la ramène, dit qu'on peut rejouer ensemble... Mais il faut qu'il arrête ses conneries, s'emporte Karim Benzema. Et je ne sais pas pourquoi il continue de parler de moi, déjà. Je suis son ennemi, j'ai voulu lui prendre de l'argent... Il faut vraiment qu'il arrête d'inventer. Il me rend fou à continuer de mentir ! Tout ça vient de lui, cette affaire de sextape. Il avait juste à dire la vérité sur ce qui s'est vraiment passé". 

L'avant-centre n'a, semble-t-il, pas digéré les répercussions de cette affaire : "Moi, ça fait plus d'un an et demi que je suis son pire ennemi, un mauvais exemple, un voyou, que je dois me faire sanctionner, qu'on me traîne dans la boue, qu'on salit mon nom et ma famille. Ça fait presque deux ans qu'on m'interdit de voir mon meilleur ami (Karim Zenati), sinon on va en prison, et lui, c'est tranquille". Il se dit certain d'être innocenté, malgré des écoutes téléphoniques 

Sur Macron : "Je l'ai connu avant qu'il se lance"

Le 7 mai, Karim Benzema s'était fendu d'un tweet de félicitation pour le nouveau président, une pratique pour le moins inhabituelle dans un milieu peu politisé. "C'est tout simplement parce que je le connais, explique le joueur. Je l'ai déjà vu trois ou quatre fois. On a mangé ensemble. C'est un fan de foot. On a échangé. On est ensuite restés un peu en contact par messages (...) Je l'ai connu avant qu'il se lance."

Interrogé sur une éventuelle intervention du président de la République en sa faveur, Karim Benzema "ne veut pas jouer sur ce terrain-là". "Je n'attends rien de lui. Mais ses phrases sur moi seront peut-être meilleures..." espère-t-il, dans une allusion aux déclarations de Manuel Valls ou de François Hollande à son sujet. "C'est de la part du sélectionneur que j'attends des réponses. Pas du président de la République, du Premier ministre, ni même du président de la FFF", conclut le joueur.

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